Gaza : Israël poursuit ses frappes malgré la pression pour protéger les civils

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L’armée israélienne bombarde la bande de Gaza ce dimanche 3 décembre malgré les appels internationaux à la retenue afin de protéger les civils, et sur fond d' »impasse » pour renouveler la trêve avec le Hamas.

Les infos à retenir

⇒ L’armée israélienne poursuit ce dimanche ses frappes dans la bande de Gaza

⇒ La guerre continuera « jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints », a déclaré Benyamin Netanyahou

⇒ Kamala Harris estime qu' »Israël doit en faire plus pour protéger les civils innocents » à Gaza

L’armée israélienne poursuit ses frappes dans la bande de Gaza

Depuis la reprise des combats vendredi, l’armée israélienne dit avoir frappé « plus de 400 cibles » dans la bande de Gaza. Elle a aussi recensé « plus de 250 roquettes » tirées par les branches armées du Hamas et du Djihad islamique et a annoncé la mort, samedi, de deux soldats.

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Ce dimanche 3 décembre, à l’aube, une frappe a fait au moins sept morts dans le secteur de Rafah, à la pointe sud de la bande Gaza, près de la frontière avec l’Egypte, a indiqué le gouvernement du Hamas. Déployée sur le terrain dans le nord de la bande de Gaza, Tsahal a multiplié les frappes aériennes dans le sud de ce territoire, où des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés par le conflit.

« En étendant nos opérations militaires, nous remplissons deux objectifs. Premièrement, nous frappons le Hamas, nous éliminons plus de terroristes, plus de commandants, plus d’infrastructures terroristes, plus de tunnels […] et nous créons les conditions pour forcer (le Hamas) à payer un lourd tribut : la libération des otages », a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant. « Il n’y a pas d’autres moyens de gagner qu’en continuant notre campagne terrestre », a renchéri le Premier ministre Benyamin Netanyahou. La guerre se poursuivra jusqu’à ce que « tous les objectifs soient atteints », et notamment la destruction du mouvement islamiste palestinien, a-t-il affirmé samedi soir.

Pas de victoire contre le Hamas si Israël ne protège pas les civils, alertent les Etats-Unis

Sans remettre en cause le droit de son allié « de se défendre » contre le Hamas, les Etats-Unis ont mis en garde Israël contre un bilan s’alourdissant dans la bande de Gaza. « Trop de Palestiniens innocents ont été tués. Franchement, l’étendue de la souffrance ainsi que les images et les vidéos qui nous viennent de Gaza sont dévastatrices », a déclaré la vice-présidente américaine Kamala Harris depuis la COP28, à Dubaï. Et d’ajouter : « Israël doit en faire plus pour protéger les civils innocents. »

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Des déclarations confirmées par le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin. L’ancien général de l’armée de terre, qui a notamment combattu en Irak et en Afghanistan et avait dirigé la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a expliqué lors d’un discours au Forum sur la défense nationale de l’Institut Reagan, en Californie, qu’il avait retenu « une ou deux choses sur le combat urbain ». « La leçon à retenir n’est pas qu’on est assuré de gagner une guerre urbaine si l’on protège les civils. La leçon, c’est qu’on ne peut gagner une guerre urbaine que si l’on protège les civils », a-t-il souligné. « Dans ce type de combat, le centre de gravité c’est la population civile. Et si vous la poussez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique », a-t-il ajouté, en estimant que « comme le Hamas, l’EI était profondément implanté dans des zones urbaines ».

Quelques heures plus tôt, depuis la COP28, Emmanuel Macron s’était lui-aussi interrogé : « La destruction totale du Hamas, qu’est-ce que c’est et est-ce que quelqu’un pense que c’est possible ? Si c’est ça, la guerre durera 10 ans. Et je crois que personne ne sait définir sérieusement cet objectif, donc il faut que cet objectif soit précisé. » Le président français a estimé que la « sécurité » d’Israël ne pourra être garantie si elle « se fait au prix des vies palestiniennes ».

Pression en Israël pour libérer les autres otages

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En Israël, des centaines de personnes ont manifesté samedi à Tel-Aviv pour demander la libération des 137 personnes encore détenues dans la bande de Gaza. Beaucoup portaient des posters avec les photos des captifs. Quatre ex-otages se sont adressées par retransmission vidéo à la foule pour raconter la peur, la faim, le manque de sommeil pendant leur captivité. « Nos filles ont vu des choses que des enfants de cet âge, ou de tout âge, ne doivent pas voir », a notamment déclaré Danielle Aloni, 45 ans, relâchée le 24 novembre avec sa fille de cinq ans.

Elena Trupanov, libérée mercredi et qui se trouvait au rassemblement de Tel-Aviv, a plaidé : « nous devons ramener mon Sasha et le reste » des détenus, a-t-elle dit en évoquant son fils, toujours prisonnier. En soirée, le coordinateur israélien pour les otages Gal Hirsch a rencontré l’envoyé spécial américain sur ce dossier, Roger Carstens, des « efforts pour libérer les otages » sont faits, ont indiqué les autorités israéliennes sans épiloguer.

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