GAZA : Cessez-le-feu pour dire accalmie chez Trump…

Vues:

Date:

Les éliminations à Gaza : une action pleinement justifiée

Personne n’est aussi bien placé que Raed Saad pour dénoncer l’illusion du cessez-le-feu à Gaza. Non pas à cause de son assassinat hier, mais à cause de son rôle : la violation du cessez-le-feu et la reconstruction du Hamas.

En matière d’organisations terroristes, les cessez-le-feu relèvent souvent de l’illusion. Il est parfois impossible d’y échapper. Israël avait besoin d’accords, tant avec le Hamas qu’avec le Hezbollah, compte tenu du contexte politique. Dans le cas du Hamas, il s’agissait aussi, et peut-être surtout, de libérer les otages. Mais parler de cessez-le-feu est difficile lorsque l’idéologie est le moteur de l’activité terroriste.

Concernant le Hamas, sa réponse à la proposition en 20 points de Trump fut négative. Mais Trump, fidèle à lui-même, s’est félicité de la « réponse positive du Hamas », qu’il avait pourtant lui-même provoquée en vain. Quant à la libération des otages, le résultat est indéniable. Presque. Il ne faut pas oublier qu’il reste encore une dernière dépouille. Mais l’engagement en faveur du désarmement du Hamas et de la démilitarisation de la bande de Gaza relevait de l’utopie. Et personne n’était mieux placé que Ra’ad Sa’ad pour expliquer la fin de l’illusion du cessez-le-feu. Non pas à cause de son assassinat hier, mais parce que sa mission était précisément de violer le cessez-le-feu. C’est lui qui était chargé de redonner de la force au Hamas.

Il n’était pas nécessaire d’attendre le comportement du Hamas ces deux derniers mois pour savoir qui était cette organisation. En 2006, après la victoire du Hamas aux élections de l’Autorité palestinienne, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, formula une offre, le 30 janvier 2006, difficilement refusable : une aide internationale massive en échange de la fin du terrorisme. L’attente fut de courte durée. Dès le lendemain, Khaled Meshaal annonça son rejet catégorique de l’offre. « Ils sont contre un cessez-le-feu. Ils sont contre la prospérité. Ils sont pour le terrorisme. »

La communauté internationale ne se laissa pas décourager. En mars 2007, le Quartet (ONU, États-Unis, Russie et Union européenne) formula une nouvelle proposition d’assistance à l’Autorité palestinienne, en échange de la fin du terrorisme et du respect des accords antérieurs. Ismail Haniyeh, alors Premier ministre palestinien, répondit promptement, au nom du Hamas : « Les Palestiniens ont le droit de poursuivre la résistance par tous les moyens. »

Le titre d’Al Jazeera était : « Les Palestiniens rejettent les conditions du Quartet ». En 2014, au début de l’opération Bordure protectrice, les ministres de l’UE ont proposé leur aide en échange du « désarmement de toutes les organisations terroristes ». La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont présenté un plan détaillé. Et de nouveau. Le Hamas a préféré la terreur à la prospérité ou à un cessez-le-feu.

L’Union européenne n’a jamais renoncé à tenter d’obtenir un cessez-le-feu permanent. Le 15 août 2014, elle a soumis une proposition officielle qui consistait essentiellement en une réhabilitation en échange du désarmement. Israël a répondu positivement. Et le Hamas ? Il a une fois de plus préféré la terreur à la prospérité ou à un cessez-le-feu.

Le 19 février 2018, suite à une nouvelle escalade des tensions à la frontière de Gaza, l’UE a réitéré son offre. Inutile de préciser quelle a été la réponse du Hamas ? Un cessez-le-feu ? Nous nous en sommes moqués. En juillet 2020, Ismail Haniyeh a révélé avoir reçu une offre d’investissement de 15 milliards de dollars en échange d’une réponse plutôt positive à la proposition de paix de Trump. « Nous ne renoncerons pas à nos armes », a déclaré Haniyeh, « en échange de gains économiques. »

Que faut-il de plus pour que nous comprenions qu’un « cessez-le-feu » avec le Hamas est une imposture ?

Il ne s’agit pas d’une analyse, mais d’une déclaration du Hamas lui-même. Il est pertinent d’écouter un autre membre important de l’organisation, Moussar al-Masri (Abou Bakr), interrogé précédemment sur un cessez-le-feu. Sa réponse fut sans équivoque : « Les sionistes rêvent d’un cessez-le-feu de dix ans », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous continuerons jusqu’au départ du dernier sioniste de Palestine. Une accalmie est temporaire.

Dans le vocabulaire de la résistance, cela signifie la préparation de la prochaine campagne. Notre résistance continuera d’alimenter et de développer ses dépôts d’armes et de produire de nouveaux éléments surprenants pour les prochaines campagnes. » C’était précisément le rôle de Ra’ad Sa’d. Il s’est consacré pleinement à la violation du cessez-le-feu et à la reconstruction des forces militaires du Hamas.

Il convient d’ajouter que le fait qu’Israël ait raison ne signifie pas pour autant qu’il soit sage. Car le Hamas fait partie des Frères musulmans. Et deux pays, le Qatar et la Turquie, dont l’influence grandit aux yeux de l’actuelle Maison Blanche, sont une autre branche de cette organisation. Il y a donc lieu de s’inquiéter, tout simplement, qu’Israël réussisse une fois de plus sur le plan militaire, mais échoue à présenter les faits essentiels sur la scène internationale.

Nous sommes pris dans ce même scénario depuis le 7 octobre. Il est inquiétant de constater que nous sommes toujours dans le même film.

JForum.Fr et YNET

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img