Gainsbourg, Arthur, Sfar… 20 personnalités interpellent Macron avant sa reconnaissance de la Palestine
Ces personnalités issues de la culture, de l’entrepreneuriat ou de l’associatif demandent à Macron de mettre en place des « conditions préalables » à la reconnaissance de l’État de Palestine.
Par Juliette Barthe
Ce lundi, à New York, Emmanuel Macron s’apprête à reconnaître l’État de la Palestine. Il montera ainsi à la tribune des Nations unies pour prononcer un discours devant quelque 140 chefs d’État et de gouvernement avant que d’autres nations lui emboîtent le pas.
Deux jours avant 20 personnalités ont pris la parole, ce vendredi 19 septembre, dans une lettre ouverte publiée sur Le Figaro. Ils interpellent le président français pour lui demander de conditionner la reconnaissance d’un État palestinien à la libération des otages et au démantèlement du Hamas.
Les vingt personnalités signataires sont: Charlotte Gainsbourg, Arthur, Joann Sfar, Yonathan Arfi, Philippe Torreton, Yvan Attal, Bernard-Henri Lévy, Michel Boujenah, Raphaël Enthoven, Alain Minc, Pascal Bruckner, Père Patrick Desbois, Arthur Essebag, Ariel Goldmann, Simone Harari-Baulieu, Mona Jafarian, Elie Korchia, Haïm Korsia, Jean Madar, Dominique Reynié.
« Monsieur le président, vous allez annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas », écrivent-ils d’une voix commune.
« Une capitulation morale face au terrorisme »
Selon eux, « c’est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix », autrement, « ce serait une capitulation morale face au terrorisme » qui « n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages ».
Ils s’interrogent ainsi sur cette décision de reconnaissance d’un État palestinien : « Alors que la France s’est prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948, dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle, comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? »
Les 20 personnalités craignent également que cette décision soit « une victoire symbolique pour le Hamas qui ne ferait qu’aggraver l’étau meurtrier qu’il impose aux Palestiniens ». Malgré leur réticence à cette reconnaissance, ces artistes, intellectuels, entrepreneurs, responsables associatifs et citoyens ont tenu à « appeler de toutes [leurs] forces à la paix au Proche-Orient ».
Source: www.lepoint.fr
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