Il attise la haine
C’est pourquoi certaines organisations y voient un moyen d’attiser la haine afin d’éradiquer Israël. Yves Oschinsky, par exemple, le président du CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique), réagit : « Cela signifie l’anéantissement, la destruction de l’État d’Israël, c’est clair. Par la même occasion, cela veut dire le massacre de tous les Israéliens. Nous pouvons même, avec d’autres références, voir une extension, car ils ont également pour idée et objectif la destruction des Juifs du monde. C’est de l’antisémitisme clair quand on appelle à détruire toute une population« .
Une expression d’un espoir de liberté
Du côté des manifestants qui clament le slogan, la phrase est présentée différemment. Elle serait l’expression d’un espoir de liberté pour tous les Palestiniens qui vivent dans ces territoires contestés.
Une définition ambivalente
Du côté de UNIA, le service public indépendant de lutte contre la discrimination en Belgique, la formule « peut avoir plusieurs sens« , commente le directeur, Patrick Charlier. « Cela peut vouloir dire : on supprime l’existence de tous les Juifs qui se trouvent dans cet endroit-là en Israël, et donc cela est clairement un slogan antisémite. Cela peut également vouloir dire : on ne veut pas avoir d’État d’Israël en tant que tel, c’est alors un slogan antisioniste. Mais certains l’utilisent pour prôner un État binational israélo-palestinien et en tant que tel, il n’est ni antisémite, ni antisioniste ».
La formule est donc extrêmement ambivalente, elle dépend du contexte.
Et en Belgique ?
Selon Patrick Charlier (UNIA), « l’Allemagne a une sensibilité particulière par rapport à l’État d’Israël et à la question de l’antisémitisme liée à l’histoire. En Belgique, ce slogan n’a jamais été jugé comme contraire à la législation belge, mais il n’y a pas eu non plus de procédure pour le faire reconnaître comme une forme d’antisémitisme, à savoir d’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination à l’égard des juifs« , explique-t-il.
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