Frappes sur des sites de missiles iraniens avant leur lancement

Frappe israélienne d’envergure contre des missiles iraniens à longue portée
L’armée de l’air israélienne a mené une opération sans précédent en frappant, à plus de 2 200 kilomètres de ses frontières, des sites militaires iraniens destinés au stockage et à la préparation de missiles à longue portée. Cette intervention a eu lieu dans la région de Yazd, au centre de l’Iran, et visait des dépôts contenant des missiles sol-sol de type Khorramshahr, capables de frapper n’importe quelle zone du territoire israélien.

Selon le porte-parole de Tsahal, les missiles visés n’avaient pas encore été lancés et ont été détruits alors qu’ils étaient encore entreposés. Cette opération marque un tournant, tant par la distance parcourue par les avions de chasse que par sa portée stratégique. L’armée de l’air a ainsi déjoué une menace majeure avant qu’elle ne se matérialise.

La nouvelle version du missile Khorramshahr, parfois appelée Khorramshahr 4, est dotée d’une portée d’environ 2 000 kilomètres et peut transporter une ogive pesant jusqu’à 1 500 kg. Certaines sources affirment même qu’il pourrait contenir jusqu’à quatre-vingts ogives de petit calibre, ce qui accroît considérablement son potentiel destructeur. Ce type de missile représente donc une menace directe et immédiate pour Israël, selon les autorités militaires israéliennes.

L’opération a été coordonnée en temps réel depuis le centre de commandement par le général de division Tomer Bar, commandant de l’armée de l’air, accompagné du général de brigade Gilad Kenan, chef des opérations aériennes. Leur cible principale : le centre de commandement des missiles Imam Hussein, situé au cœur de l’Iran. L’attaque s’est concentrée sur les missiles eux-mêmes ainsi que sur les infrastructures souterraines censées les protéger, notamment les vastes tunnels utilisés pour leur stockage.

« En plein jour, nous avons pris par surprise le centre de commandement des missiles dans le centre de l’Iran, le plus éloigné que nous ayons jamais frappé. Nous avons neutralisé les missiles avant qu’ils ne soient lancés contre Israël et frappé les tunnels où ils étaient dissimulés », a déclaré le commandant Bar. Il a souligné que cette opération s’inscrivait dans une stratégie plus large visant à affaiblir les capacités offensives iraniennes et à assurer la sécurité du territoire israélien.

Mais cette frappe dans la région de Yazd ne constituait qu’un volet d’une opération bien plus vaste. En parallèle, une trentaine d’avions de chasse israéliens ont mené des frappes coordonnées sur trois autres régions iraniennes : Ispahan, Bushehr et Ahvaz. Ces raids ont ciblé une multitude d’infrastructures militaires, incluant des lanceurs de missiles, des centres de production de systèmes de défense aérienne, le quartier général de la troisième division de drones, ainsi que plusieurs entrepôts destinés aux engins sans pilote.

Selon l’armée israélienne, plus de 60 militaires ont été parachutés sur différentes cibles, conduisant à la destruction de positions critiques dans le dispositif militaire iranien. Tsahal affirme que ses pilotes ont pu identifier sur place des soldats iraniens en train de préparer des lanceurs de missiles. Ces derniers ont été neutralisés dans l’instant.

Cette série d’attaques démontre la capacité de projection israélienne bien au-delà de sa sphère d’influence immédiate. Il s’agit également d’un signal clair adressé à l’Iran, alors que la tension entre les deux pays demeure élevée. En attaquant en profondeur et en visant directement les éléments clés de la menace balistique iranienne, Israël cherche à instaurer une forme de dissuasion proactive.

Enfin, cette opération illustre un changement de paradigme : là où les ripostes israéliennes se concentraient autrefois sur les proximités géographiques (Syrie, Gaza, Liban), l’armée de l’air a cette fois agi directement sur le sol iranien, frappant des cibles stratégiques bien avant qu’elles ne représentent un danger concret.

Même si Téhéran n’a pas encore officiellement réagi à l’ensemble des frappes, cet épisode risque de marquer un tournant dans la confrontation indirecte entre les deux pays. Les prochains jours diront si cette action aura un effet de dissuasion durable ou si elle précipitera une nouvelle escalade régionale.

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