L’Iran accumule des missiles, mais Israël dispose encore de deux atouts majeurs pour la prochaine guerre.
Suite à la menace de Trump sur le programme nucléaire, les ayatollahs font tout leur possible pour éviter d’y revenir. Cependant, la seconde « menace existentielle », telle que définie par Israël, est en train de se manifester à nouveau. Le risque d’erreur d’appréciation est donc important.
Amit Segal s’exprime sur les attentats en Iran . Photo : AP
Depuis juin, en Iran, sur leur site web « Yad 2 », les propriétaires d’appartements affirment fièrement que leurs biens sont éloignés des bases militaires. Si le Corps des gardiens de la révolution islamique ou une installation militaire similaire se trouve à proximité, la valeur des appartements chute brutalement par crainte de représailles israéliennes.
À Téhéran, l’eau est coupée six heures par jour, mais les potences restent ouvertes jour et nuit. Depuis début 2025, le régime iranien a exécuté 1 500 citoyens. Quiconque connaît le Mossad sait que le nombre d’agents qu’il emploie n’atteindra jamais, même de loin, ce chiffre. Les ayatollahs utilisent les exécutions massives pour terroriser la population.
L’objectif de la guerre de juin, comme l’a décrit le Premier ministre, n’était pas seulement d’éliminer la menace existentielle que représente le programme nucléaire, mais aussi d’éradiquer une nouvelle menace existentielle: des milliers de missiles balistiques.
Autrement dit, ils constituent non seulement un bouclier contre une attaque israélienne, mais aussi une arme redoutable.
Les Iraniens ont bien compris le message.
Ils n’ont pas encore repris le programme nucléaire, en raison des menaces du président des États-Unis. Leurs principaux efforts sont désormais consacrés à la relance du programme de missiles.
La première étape est relativement simple: déblayer les décombres des sites de lancement et de stockage souterrains.
L’armée israélienne les avait scellés pendant la guerre pour empêcher des lancements massifs, et des bulldozers sont désormais à l’œuvre pour les dégager.
Les tentatives de reconstitution des stocks se heurtent à des difficultés accrues suite à la destruction des sites de production, mais chaque jour, les Iraniens disposent toujours de plus de missiles qu’au début de la guerre.
Pour autant, Israël n’est pas bloquée. Dans l’opération « Am Kalavi », l’armée israélienne s’est abstenue de deux actions stratégiques, l’élimination du pouvoir et la destruction de l’économie, sur ordre du gouvernement.
Ces deux objectifs restent néanmoins réalisables. Ils sont censés dissuader les Iraniens de toute aventure.
Ces derniers ne sont pas intéressés par une opération proactive, mais redoutent fortement une attaque israélienne, et le risque d’erreur d’appréciation est important.
En Israël, on espère encore un coup d’État qui mettrait fin pacifiquement à l’incident et, du même coup, anéantirait définitivement le Hezbollah et le Hamas.
Depuis la guerre, la méfiance de la population iranienne envers ses dirigeants s’est accrue, mais le sentiment dominant reste la peur.
On peut supposer que, quelque part, des centrifugeuses tournent à plein régime pour transformer cette peur en rage, la matière première d’un changement de régime.
La chronique d’Amit Segal
Jforum.fr avec ILH
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