Ex-otage, Eli Sharabi a présenté à Paris son livre « Otage, 491 jours aux mains du Hamas ».

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Début novembre 2025, les Amis du Crif ont reçu Eli Sharabi, ancien otage du Hamas pour la présentation de son livre « Otage, 491 jours aux mains du Hamas » (Éditions Michel Lafon, 2025) dans lequel il raconte sa captivité. Cette rencontre a été suivie d’un échange avec Arthur Essebag, animateur et producteur qui a également présenté son livre « J’ai perdu un bédouin dans Paris » (Éditions Grasset, 2025). Ces deux rencontres successives ont été animées par la journaliste Elisabeth Assayag.

Crédits photo : ©Leah Marciano

La rencontre a débuté par une prise de parole de Yonathan Arfi, président du Crif, qui a salué l’admiration de tous les participants pour Eli Sharabi et sa résilience, et a remercié Arthur Essebag pour son engagement au cours des deux dernières années : « il a su parler quand beaucoup d’autres ont fait le choix de se taire ».

Eli Sharabi : Du 7-Octobre au choix de la vie

Ancien otage du Hamas, Eli Sharabi a présenté son livre « Otage, 491 jours aux mains du Hamas » (Éditions Michel Lafon, 2025). Il y raconte le 7-Octobre, matin où, alerté par les messages d’urgence, il s’est réfugié dans la chambre sécurisée de sa maison du kibboutz Be’eri avec son épouse Lian et leurs deux filles. Pendant quatre longues heures, ils ont attendu l’armée, en vain. Lorsque les terroristes ont pénétré dans leur maison, Eli et sa femme Lian ont choisi de ne pas résister, espérant que les passeports britanniques de Lian et des enfants les protégeraient. Enlevé par les hommes du Hamas, il a été emmené de force vers Gaza et quelques minutes après son enlèvement, Lian et ses filles ont été assassinées.

Il raconte, une fois à Gaza, il a été battu par la foule puis détenu dans une maison pendant 52 jours, avant d’être transféré dans les tunnels du Hamas. Enchaîné, privé d’hygiène et régulièrement battu, il a souffert de la faim : les otages ne mangeaient qu’une fois par jour, un bol de riz ou de pâtes, ou une demi-pita. Il est entré en captivité à 70 kg et il ne pesait que 44 kg à sa libération. Il exprime que malgré tout, il s’est accroché à une promesse faite à ses filles : survivre.

Avec d’autres otages, il a recréé des moments de repère et de foi, comme la prière du Kidouche du vendredi. « On a toujours le choix », répétait-il. La foi, la solidarité avec les autres otages qui étaient avec lui, et l’espoir ont été ses seules armes durant cette épreuve.

Avant sa libération, il a été contraint de tourner des vidéos de propagande pour le Hamas. Aujourd’hui, Eli Sharabi choisit de se reconstruire, il se dit incapable toutefois de retourner à Be’eri, marqué à jamais par la tragédie. Il a tenu à remercier le peuple israélien et les communautés juives du monde entier pour leur soutien, et continue de porter son message : le choix de la vie.

Arthur Essebag : La bataille contre l’isolement et la haine en ligne

Arthur Essebag, animateur et producteur, a à son tour présenté son livre « J’ai perdu un bédouin dans Paris » (Éditions Grasset, 2025). Depuis le 7-Octobre, il s’est fortement engagé sur les réseaux sociaux pour la défense d’Israël et de la communauté juive.

Arthur a raconté sa sidération et sa solitude après le 7-Octobre. Rapidement, il a décidé d’agir et de témoigner. Il dit s’être rendu de nombreuses fois en Israël, sur les lieux des massacres notamment à Be’eri, Nahal Oz et sur les lieux du festival de Nova. « J’ai senti l’odeur du brûlé et l’odeur de la mort, je ne me remets pas de ce que j’ai vu », a-t-il dit.

Il revient sur la guerre en Israël et les violences vécues par les otages et leurs familles, et y raconte la brutalité des événements : village anéanti, otages emmenés dans les tunnels, etc. Il insiste sur la force et la résilience de ces personnes et sur la solidarité entre les Juifs israéliens et ceux du monde entier : « Dans cette douleur, nous nous sommes retrouvés, nous les Juifs ». L’auteur relate également ses déplacements en Israël, confronté aux alertes de missiles, aux retours d’otages et partage ses réflexions sur son identité juive, la peur ressentie par les Juifs en France après le 7-Octobre dûe à la montée de l’antisémitisme.

Il a tenu à montrer au grand jour ce qu’il s’est réellement passé ce jour-là à Nova et raconte comment il a réalisé le documentaire « Supernova, massacre à la rave-party », retraçant les massacres. Il indique que seulement 10 % des images ont pu être diffusées en raison de leur extrême violence.

Le combat s’est même étendu au domaine culturel : deux semaines après les attaques, la revue Art Forum publiait une pétition de 8 000 artistes contre Israël. Pour soutenir les artistes israéliens victimes du boycott, Arthur a créé une collection d’œuvres exposées au Musée d’art moderne de Tel Aviv, près de la Place des Otages, et a annoncé la construction d’un musée à Be’eri pour 2027.

En fin de soirée, Eli Sharabi et Arthur Essebag ont dédicacé leurs livres.

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