Étrange de voir des intellectuels soutenir le Hamas
Paradoxe Toxique : Boris Johnson Dévoile les Fractures Occidentales à Cracovie
Sous le ciel gris de Cracovie, ville hantée par les ombres d’Auschwitz, s’est déroulée une rencontre qui a résonné comme un cri d’alarme. Du 3 au 4 novembre 2025, l’Association juive européenne (EJA) a réuni leaders politiques et communautaires pour un symposium commémorant le 87e anniversaire de la Nuit de Cristal, cette nuit de violence antisémite de 1938 qui préfigura l’horreur nazie. Parmi les invités d’honneur, Boris Johnson, l’ancien Premier ministre britannique, a reçu le prestigieux King David Award 2025, une distinction soulignant son engagement contre la haine. Mais c’est sa parole incisive qui a dominé les débats, transformant cette commémoration en un réquisitoire acerbe contre les dérives contemporaines de l’Occident.
Le ton fut donné par le rabbin Menachem Margolin, président de l’EJA, dont les mots ont résonné avec une urgence palpable. « Nous traversons la période la plus sombre pour les Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale », a-t-il affirmé, évoquant des sondages alarmants : près de 20 % des Européens imputent aux Juifs la responsabilité du conflit à Gaza. « Les Juifs craignent de vivre en Europe », a ajouté Margolin, pointant l’inefficacité des mesures existantes. Les définitions comme celle de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) contre l’antisémitisme, les plans stratégiques nationaux, ou les nominations d’envoyés spéciaux n’ont eu « aucun impact concret », faute de mise en œuvre ferme. Cette impuissance institutionnelle, a-t-il martelé, laisse les communautés juives vulnérables face à une vague de haine qui s’amplifie depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
Johnson, entrant en scène avec son habituelle verve, a embrassé cette gravité sans filtre. « C’est profondément affligeant de voir ce mal s’intensifier », a-t-il concédé, avant de pointer un « étrange paradoxe » qui ronge l’Occident. Comment expliquer que des intellectuels de la classe moyenne, ces gardiens présumés de la raison, arborent des keffiehs dans les rues de Londres, scandant des slogans appelant à rayer Israël de la carte ? « Étrange de voir des intellectuels soutenir le Hamas », a-t-il lancé, évoquant cette organisation terroriste dont la charte fondatrice prône explicitement la destruction de l’État hébreu. Pour l’ex-Premier, ce n’est pas seulement une aberration morale : c’est un échec collectif du leadership politique, qui préfère le silence aux vérités inconfortables.
Les médias n’ont pas été épargnés. Interrogé sur les biais présumés de la BBC, Johnson n’a pas mâché ses mots : « Ils ont opté pour une couverture institutionnelle du conflit de Gaza, et c’est regrettable. Cela a infligé des dommages considérables. » Selon lui, cette orientation éditoriale alimente un narratif déformé, où les actes de violence du Hamas sont atténués, tandis qu’Israël est dépeint comme l’agresseur unique. Johnson a plaidé pour un retour à l’essentiel : « Les dirigeants doivent dire la vérité sur la différence entre Israël, une démocratie vibrante, et le Hamas, une entité génocidaire. »
Le clou du spectacle a porté sur la décision récente du Parti travailliste britannique, sous la houlette de Keir Starmer, de reconnaître un État palestinien. Johnson l’a qualifiée d’« erreur flagrante, dictée par des pressions internes ». Pourquoi ce timing, alors qu’Israël fait face à une menace existentielle ? Invoquant la Convention de Montevideo de 1933 – texte fondateur du droit international sur les États –, il a démontré que cette entité hypothétique ne remplit aucun critère : ni frontières définies, ni gouvernement stable, ni capacité effective à entretenir des relations internationales. « C’est une capitulation électorale », a-t-il tonné, visant les lobbies internes au Labour et les électorats musulmans des grandes villes britanniques. Pressé sur un possible lien avec les négociations post-Brexit et les pressions françaises, Johnson a balayé l’idée d’un revers de main : « Je n’en avais jamais entendu parler. Si ça avait été le cas, on les aurait écrasés. J’adore le Brexit ! »
Au-delà des critiques, Johnson a esquissé une vision proactive. « Quand avez-vous vu un leader européen célébrer publiquement la vitalité des communautés juives et inviter plus de Juifs à s’installer ? » a-t-il interrogé, prônant un « philosémitisme agressif » pour contrer le vide actuel. Pour lui, Israël ne saurait accepter un voisin imprégné de discours haineux, et la reconnaissance unilatérale ne ferait qu’empirer les tensions. Le rabbin Margolin a clos l’échange sur une note impérieuse : « Nous ne quémandons pas la charité, mais la justice. Les Européens doivent choisir : veulent-ils vraiment le judaïsme sur leur sol ? Si oui, que les actes suivent. »
Ce symposium, enrichi par des visites émouvantes à Auschwitz où une délégation EJA a réaffirmé la peur palpable des Juifs européens, laisse un écho durable. Dans un continent marqué par l’histoire, les appels de Johnson et Margolin rappellent que l’antisémitisme n’est pas une relique : c’est un virus latent, exigeant une vaccination collective.
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