C’est un symbole culturel majeur de la capitale américaine qui vient de changer d’identité. Le Kennedy Center, haut lieu des arts du spectacle à Washington, portera désormais le nom de Trump-Kennedy Center, à la suite d’une décision prise par son conseil d’administration, désormais composé en majorité de proches de Donald Trump. L’annonce a été confirmée jeudi par la Maison-Blanche, marquant une nouvelle étape dans la politisation assumée de cette institution historiquement apolitique.
La présidence américaine revendique un rôle central dans cette transformation. Dans un message publié sur X, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a défendu ce choix en soulignant « le travail incroyable fait cette année par le président Trump pour sauver le bâtiment. Pas seulement du point de vue de sa reconstruction, mais aussi de ses finances et de sa réputation ». Une justification qui lie directement le changement de nom au bilan revendiqué de Donald Trump à la tête de l’établissement.
Personnalisation du pouvoir autour de Trump
Ce nouvel affichage s’inscrit dans une dynamique plus large autour de la personnalisation du pouvoir. Donald Trump, ancien promoteur immobilier devenu président, a bâti sa carrière sur la valorisation de son patronyme, qu’il a transformé en marque mondiale. Récemment, son nom a également été gravé sur la façade d’un Institut de la paix à Washington, une décision prise cette fois par le département d’Etat, confirmant cette volonté d’inscrire durablement son empreinte dans le paysage institutionnel.
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Le contrôle du Kennedy Center par l’entourage de Donald Trump a aussi entraîné une réorientation profonde de sa programmation. Le président a pris part à une soirée de gala du centre et en a fait un vecteur de son approche conservatrice de la culture. Les drag shows et événements célébrant la communauté LGBT ont été supprimés, tandis que des conférences issues de la droite religieuse et des artistes chrétiens ont été invités à s’y produire. Selon la presse américaine, cette nouvelle ligne éditoriale s’accompagne d’un recul des ventes de billets, signe d’une fracture persistante autour de l’avenir culturel du lieu.
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