Dimanche, le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a publié sur X une image intitulée « Franklin vise les narcoterroristes ». On peut voir Franklin la tortue, héros d’albums pour enfants, en uniforme militaire, tirant au lance-grenades sur un bateau avec des hommes à bord. Le post faisait référence aux frappes américaines contre des trafiquants de drogue dans les Caraïbes et le Pacifique, qui ont fait plus de 80 morts selon le Pentagone.
L’éditeur canadien Kids Can Press, basé à Toronto, a rapidement réagi. « Franklin la tortue est une icône canadienne bien-aimée qui a inspiré des générations d’enfants et représente la gentillesse, l’empathie et l’ouverture aux autres. Nous condamnons fermement toute utilisation dénigrante, violente ou non autorisée de son nom ou de son image. »
Une frappe potentiellement illégale
« Nous doutons que Franklin la tortue veuille être tolérante envers les cartels ou loue la gentillesse et l’empathie des narcoterroristes », a justifié Sean Parnell, un porte-parole du Pentagone joint par la chaîne CBS News. Toutefois, cette polémique intervient alors que le Washington Post a révélé qu’une seconde frappe américaine en septembre, visant un bateau de trafiquants présumés, avait tué des survivants du premier bombardement. Ces derniers s’accrochaient à leur bateau en flamme après la première frappe lorsqu’ils ont été abattus.
La Maison-Blanche a confirmé cette seconde opération, précisant qu’elle avait été ordonnée par l’amiral commandant les opérations spéciales, et non par Pete Hegseth. Ce dernier a toutefois défendu l’amiral, le qualifiant de « héros américain » et affirmant son soutien total aux décisions militaires prises, y compris lors de la mission du 2 septembre, rappelle Politico. La légalité de cette seconde frappe est largement questionnée depuis, aux Etats-Unis comme à l’étranger.
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