Voilà qui ne devrait pas améliorer les relations entre Donald Trump et les médias. La Maison-Blanche a inauguré une nouvelle page sur son site Web, vendredi dernier, intitulée : « médias coupables de la semaine » (media offender of the week), avec cette bannière : Misleading. Biased. Exposed. (Trompeur, partisan, démasqué). Le principe est simple : mettre en valeur des titres médiatiques dont la couverture de la présidence américaine n’est pas jugée conforme. « The Boston Globe », « CBS News » et « The Independent » sont les premières cibles « démasquées » par Donald Trump et ses équipes.
« Les médias ont déformé l’appel du président Trump à ce que des membres du Congrès soient tenus responsables pour avoir incité à la sédition, en affirmant qu’il avait appelé à leur »exécution » », se défend ainsi la Maison-Blanche sur sa page.
« Peine de mort »
Le président républicain avait pourtant bien évoqué le 20 novembre dernier la peine de mort pour des élus ayant appelé les militaires et les agents du renseignement américains à désobéir aux « ordres illégaux » de son gouvernement. Donald Trump était accusé par l’opposition de recourir à l’armée sans fondement légal pour des opérations de maintien de l’ordre sur le sol américain et de lutte contre le narcotrafic à l’étranger.
Six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les services secrets, avaient ainsi publié sur X une vidéo dans laquelle ils lançaient à l’intention des militaires et des agents du renseignement : « Vous pouvez refuser les ordres illégaux. » « COMPORTEMENT SEDITIEUX, passible de la peine de MORT ! », avait écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Sur la nouvelle page web de la Maison blanche, la vidéo de ces élus démocrates est d’ailleurs postée, avec un tampon « séditieux » appliqué à chacune des prises de parole des opposants. Un « Panthéon de la Honte » (Offender Hall of Shame) est également présent, dans lequel The Washington Post, CBS News, CNN et MSNBC figurent notamment. La Maison-Blanche cible par ailleurs des médias jugés « récidivistes », n’hésitant pas à citer les noms des journalistes ayant déplu à Donald Trump. Une nouvelle étape dans la guerre que mène le président républicain contre ce qu’il nomme depuis longtemps les « fake news media ». « Le Washington Post est fier de son journalisme précis et rigoureux », a répliqué une porte-parole du journal dans un article consacré au sujet.
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