Des tirs en plein cœur de la capitale américaine. Deux militaires de la Garde nationale américaine, déployés à Washington, sont toujours dans un état critique après avoir été touchés par des « tirs ciblés ». Le suspect, qui a été arrêté, est aussi « sévèrement blessé », a indiqué Donald Trump sur son réseau Truth Social. Le président américain est actuellement en Floride pour célébrer la fête de Thanksgiving. 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait du tireur présumé.
Tireur solitaire
Les faits se sont déroulés à 14h15, heure locale. « Un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux » en patrouille, a déclaré lors d’une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, évoquant d’un « tireur solitaire ». Ce dernier a ensuite été maîtrisé puis arrêté par d’autres gardes nationaux.
« Les tirs étaient ciblés », a précisé Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse. Néanmoins, la police de Washington n’a pu déterminer aucun mobile pour l’instant.
Le tireur de nationalité afghane, arrivé en 2021
Selon plusieurs médias américains, le tireur a été identifié sous le nom de Rahmanullah L., âgé de 29 ans et de nationalité afghane.
L’homme aurait travaillé avec l’armée américaine et la CIA sur place, avant d’être exfiltré vers les Etats-Unis, après le retour des talibans au pouvoir. Il est arrivé le 8 septembre 2021 sur le sol américain dans le cadre de l’opération « Allies Welcome » (Allié bienvenue, en VF), a indiqué la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Ce programme permettait à des Afghans ayant aidé les Etats-Unis, et risquant des représailles, de pouvoir s’établir sur le sol américain.
« Dans le sillage du retrait désastreux d’Afghanistan par Joe Biden, l’administration Biden a justifié d’emmener le tireur présumé aux Etats-Unis en septembre 2021 en raison de son travail passé avec le gouvernement américain, y compris la CIA, en tant que membre d’une force partenaire à Kandahar », a déclaré John Ratcliffe, directeur de la CIA, sur Fox News.
Un asile accordé en 2025, selon CNN
Donald Trump a qualifié l’auteur des tirs d’« animal » qui « paierait très cher » son acte, avant de qualifier l’immigration de « plus grande menace pour la sécurité nationale ». Le président républicain a également annoncé que son gouvernement devait maintenant « réexaminer » tous les individus venus d’Afghanistan quand Joe Biden était au pouvoir. CNN a néanmoins révélé que l’homme avait fait une demande d’asile en avril 2024, accordée en janvier 2025 sous l’administration Trump.
Peu après son allocution, le USCIS, une agence fédérale chargée de l’immigration, a indiqué sur ses réseaux sociaux la suspension immédiate et à durée indéfinie du « traitement de toutes les demandes d’immigration concernant des ressortissants afghans », « dans l’attente d’un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification ».
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AfghanEvac, une organisation chargée d’aider des Afghans à s’établir aux Etats-Unis après le retrait américain d’Afghanistan de 2021, s’est défendue, affirmant procéder à « des vérifications de sécurité […] parmi les plus approfondies » en matière d’immigration. « L’acte de cet individu isolé et violent ne doit pas servir d’excuse pour définir et rabaisser une communauté entière », a lancé son président, Shawn VanDiver.
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