C’est officiel, le Maroc a donné son feu vert à la culture de trois variétés de tomates israéliennes, aux noms presque poétiques, Nemeton, Solange et Giubilo, ce qui va plonger les plus fervents opposants à la normalisation dans une profonde détresse… culinaire.
Car à ce rythme, il ne restera bientôt plus ni salade méditerranéenne ni harira ramadanesque sans une trace, même infime, d’innovation agricole venue de Tel-Aviv via les Pays-Bas.
Entre boycotter le produit et vider le frigo, certains devront choisir entre la fidélité à leurs slogans ou la fraîcheur de leurs légumes.
Les tomates en question sont signées Hazera Seeds, société fondée bien avant la naissance de l’État d’Israël et devenue aujourd’hui une référence mondiale de l’agriculture high-tech.
Mieux encore: elle appartient désormais à un groupe… français. De quoi rendre le boycott encore plus compliqué pour ceux qui espéraient tracer une ligne rouge entre la cause et le couscous.
Il faut dire que le marché n’attend pas les états d’âme: les semences autorisées au Maroc le sont pour une durée de dix ans renouvelable, ce qui laisse largement le temps aux tomates d’arriver à maturité… et à certains militants de réévaluer leur menu.
Pendant ce temps, dans les souks, nul ne demande l’acte de naissance de la tomate. Seule compte sa fermeté, son goût… et son prix.
Et à voir la trajectoire de certaines critiques, ce n’est pas la tomate qui vire au rouge, mais bien les visages de ceux qui devront choisir entre conviction idéologique et salade niçoise.
Source : La relève (Maroc)
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