La Commission électorale a reçu à ce jour 16 candidatures pour la présidentielle de mi-mars prochain en Russie, dont celle du président Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000 et dont la réélection ne fait aucun doute, aucune forme d’opposition n’étant tolérée dans le pays.
« À l’heure actuelle, les dossiers de 16 candidats ont déjà été reçus« , a déclaré mercredi la présidente de la Commission électorale Ella Pamfilova, citée par les agences de presse russes.
Les candidats ont jusqu’au 27 décembre pour déposer une demande initiale d’enregistrement auprès de la Commission électorale, selon le calendrier officiel.
En cas décision favorable de la Commission, tout candidat indépendant (non soutenu par un parti représenté à la Douma) doit alors recueillir 300.000 signatures de soutiens et les soumettre au moins 45 jours avant le scrutin à la Commission électorale, qui prend alors une décision finale sous 10 jours.
Aujourd’hui, Ella Pamfilova a par ailleurs indiqué qu' »environ 38 millions d’électeurs » vivant dans 29 sujets administratifs du pays pourraient avoir la possibilité de voter en ligne lors du scrutin prévu du 15 au 17 mars 2024. Les territoires occupés par la Russie dans l’est et le sud de l’Ukraine prendront également part à l’élection.
Vladimir Poutine vise un nouveau mandat de six ans au Kremlin, une formalité en l’état, l’opposition ayant été laminée ces dernières années. La quasi-totalité des opposants politiques d’envergure, comme le militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l’exil. Tout juste désigné candidat mardi, le nationaliste et fidèle du Kremlin Léonid Sloutski a lui assuré d’emblée qu’il « n’enlèverai(t) pas de voix » à Vladimir Poutine dont la victoire sera « énorme« , a-t-il promis. Le chef de l’État russe peut théoriquement se maintenir au Kremlin jusqu’en 2036, l’année de ses 84 ans.
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