Un simple prélèvement de sang pourrait, demain, changer la donne du dépistage du cancer. Le test Galleri, développé par la société pharmaceutique américaine Grail, prétend repérer plus de cinquante types de cancer, améliorant considérablement le dépistage précoce. Les résultats ont été présentés samedi 18 octobre, lors du congrès de la Société européenne d’oncologie médicale, qui s’est tenu à Berlin.
Nouvelle pépite de l’entreprise de biotechnologie californienne, le test Galleri détecte dans le sang des fragments d’ADN pouvant indiquer la présence d’une tumeur cancéreuse. Il repose sur une technologie de méthylation ciblée, qui identifie l’ADN cancéreux grâce au séquençage nouvelle génération et à l’apprentissage automatique. Parmi les cancers détectables par le test Galleri, certains ne font aujourd’hui l’objet d’aucun dépistage systématique. En plus de repérer le signal cancéreux, le processus de détection serait aussi capable de renseigner l’origine de la tumeur et d’estimer le stade de la maladie, comme le rapporte le magazine américain Fast Company.
Pour obtenir ces résultats, une étude, baptisée «Pathfinder 2», a été menée sur près de 35.900 personnes âgées de 50 ans et plus, sans symptôme apparent. Le test a identifié environ 40% des cas de cancer parmi les participants suivis depuis plus d’un an. Selon Medscape, premier site d’information pour les médecins et professionnels de santé, sur 329 participants finalement diagnostiqués, 200 cancers ont été détectés par dépistage: 133 par le test Galleri et 67 grâce à d’autres méthodes.
Un taux de détection multiplié par sept
Autrement dit, le test développé par l’entreprise américaine a permis d’identifier plus d’un tiers des cancers, dont 75% échappent habituellement aux dépistages classiques. Combiné aux tests existants pour les cancers du sein, du col de l’utérus, du côlon, du poumon et de la prostate, le test Galleri «a permis de multiplier par plus de sept le taux de détection du cancer», précise Josh Ofman, président de Grail, dans un communiqué de presse. Le test serait aussi capable de repérer des tumeurs notoirement silencieuses, comme celles de l’ovaire ou du pancréas.
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