En Israël, on craint : Trump a conclu un accord secret avec le Hamas qui lui permettra de rester au pouvoir

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Le commentateur Ron Ben Yishai a publié une chronique sur Ynet, dans laquelle il estime que, dans l’appareil de sécurité israélien, s’intensifie l’évaluation selon laquelle des démarches secrètes de grande ampleur menées par les médiateurs – Turquie, Qatar et Égypte – combinées à un engagement direct du président américain Donald Trump, ont conduit les dirigeants du Hamas à accepter, le 3 octobre, la libération de tous les otages israéliens et l’ouverture de discussions sur le « plan en 20 points ». Selon les soupçons, le Hamas a reçu une proposition à laquelle il ne pouvait pas refuser : la libération des otages en échange de la possibilité de rester dans la bande de Gaza en tant que civils, sans être exilés, même s’ils devraient renoncer à toute autorité officielle.

Selon l’analyse qui se dessine à Jérusalem, les médiateurs – en leur nom propre et au nom des États-Unis – ont promis au Hamas que son désarmement se ferait « avec son consentement » et non par la force, selon un cadre flexible lui permettant de déterminer quel armement est « offensif » et lequel est « défensif ». En pratique : renoncer aux roquettes, drones et charges offensives, mais conserver fusils, mitrailleuses, RPG et engins explosifs improvisés — des capacités permettant de mener une guérilla prolongée contre Israël et Tsahal.

Le Hamas a même tenté de promouvoir une proposition consistant à « déposer » son armement auprès de l’Autorité palestinienne, qui a refusé. Malgré cela, l’organisation cherche à garantir que tout accord de désarmement lui laisse la possibilité de restaurer ses infrastructures militaires si elle souhaite reprendre la lutte armée.

L’engagement américain aurait été donné lors d’une rencontre entre Jared Kushner, l’émissaire Steve Witkoff et le dirigeant du Hamas Khalil al-Hayya. Ce n’est qu’après la garantie directe fournie par Trump, affirmant qu’il s’engageait personnellement aux arrangements discutés, que le Hamas a accepté la libération des otages.

Alors qu’Israël peut se féliciter que la majorité des otages aient été libérés — objectif fixé dès le début de la guerre — le pays s’approche dangereusement d’un renoncement à l’un de ses objectifs stratégiques : l’effondrement du régime du Hamas à Gaza. Le plan américain, à ce stade, crée de facto une division permanente entre :

  • « zone rouge » : l’ouest de la bande, sous contrôle du Hamas, où vivent environ deux millions de personnes ;

  • « zone verte » : l’est de la bande, sous contrôle de Tsahal, où doivent être installées des « communautés temporaires » financées par les pays du Golfe et planifiées par les États-Unis.

La force internationale de stabilisation (ISF), chargée du désarmement, n’a toujours pas été mise en place — et il apparaît que même une fois créée, elle n’agira pas par la force mais seulement comme un organe consultatif et de supervision. Pendant ce temps, l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande se déroule de manière organisée dans la zone contrôlée par le Hamas — en sachant que celui-ci s’en empare en grande partie.

Au quartier général américain de Kiryat Gat, une vaste infrastructure civile est en construction pour offrir une alternative améliorée aux Palestiniens de la zone verte. L’objectif : favoriser un transfert massif de population depuis la zone rouge, isolant ainsi les membres du Hamas. Par la suite, il est prévu de construire une nouvelle ville sur les ruines de Rafah, ainsi que de nouveaux quartiers autour de Khan Younès.

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