En France, la suppression de 2 jours fériés rapproche ce qui se passe en Israël.

Vues:

Date:

POLITIQUE – Au revoir Lundi de Pâques et 8 mai ? Parmi les diverses annonces de François Bayrou sur le budget 2026, c’est la suppression de deux jours fériés qui s’impose ce mercredi 16 juillet comme un des points les plus controversés. Au lendemain des annonces, le gouvernement était donc au rendez-vous pour tenter de déminer.

Gérald Darmanin, Aurore Bergé, Astrid Panosyan-Bouvet… Tous ont insisté sur la « nécessité » de « travailler plus », bien que ce ne soit « pas (la mesure) la plus populaire » a reconnu Aurore Bergé. Néanmoins, « on a besoin de travailler plus, pour plus de recettes, de cotisations, et donc qu’il y ait un effort collectif qui soit mené », ajoute la ministre de l’égalité femmes hommes.

Avec son budget invendable, François Bayrou joue-t-il au poker menteur ?

Le son de cloche est le même chez ses collègues. Alors qu’une partie de l’opposition s’est indignée contre des mesures qui touchent toujours « les mêmes », à savoir les tranches de la population les moins aisées, Gérald Darmanin a estimé que la suppression des jours fériés était moins prioritaire qu’une autre mesure. « La réforme de l’assurance chômage est à faire en premier. Il vaut mieux travailler tous, de manière générale, que de travailler plus pour ceux qui travaillent déjà », a-t-il souligné.

Une façon de (tenter de) faire passer la pilule, tandis que ses collègues ont insisté sur la flexibilité de l’annonce. Si François Bayrou a proposé le lundi de Pâques, dénué de dimension religieuse selon lui, et le 8 mai pour réduire le « gruyère » de ce mois, le chef du gouvernement s’est dit ouvert à la discussion. En revanche, « il faut tenir les deux jours », ont souligné les ministres du Travail Astrid Panosyan-Bouvet et de l’Égalité femmes-hommes, afin d’éviter le semi-raté de la journée de solidarité de la Pentecôte et d’avoir un vrai impact sur « la richesse et la production ».

La journée de solidarité créée en 2004 a rapporté un peu plus de 3 milliards d’euros à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Néanmoins, la suppression de deux jours fériés risque de ne pas rapporter autant puisqu’ils sont d’ores et déjà payés. « L’idée c’est d’augmenter le niveau de quantité de travail. Le taux d’activité du pays. La contrepartie de la richesse créée par cette journée de travail, eh bien les entreprises devront s’acquitter d’une contribution », a précisé la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet sur TF1. De combien ? Le Premier ministre n’a pas chiffré sa mesure et sa ministre du Travail n’a pas donné de précisions, son entourage indiquant seulement ensuite que « les modalités sont à définir » et qu’il ne s’agira pas nécessairement d’une contribution à hauteur de 0,3%. Selon une étude de l’Insee de 2024, la suppression de deux jours fériés pourrait rapporter environ 3 milliards d’euros. Sur les 43,8 milliards recherchés.

La source de cet article se trouve sur ce site

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img