L’Iran a affirmé riposter à l’assassinat d’Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah mort le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth, et à celui d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, doit diriger vendredi à 10H30 locales (07H00 GMT) la grande prière hebdomadaire et prononcer un prêche qui pourrait donner le ton des plans de l’Iran.
Cette rare prise de parole doit intervenir trois jours avant le premier anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
«Nous pouvons éviter » une « guerre totale » au Moyen-Orient, a déclaré jeudi le président américain Joe Biden, interrogé sur le sujet au moment où la communauté internationale craint un conflit de grande ampleur dans la région.
« Je ne crois pas qu’il va y avoir une guerre totale. Je pense que nous pouvons l’éviter. Mais il y a encore beaucoup à faire », a-t-il déclaré à la presse.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que 37 personnes avaient été tuées en 24 heures dans des frappes israéliennes sur le pays.
« En 24 heures, les frappes ennemies d’Israël » ont tué « 37 personnes et fait 151 blessés », a annoncé cette source dans son bilan quotidien après plus d’une semaine d’offensive israélienne contre le pays.
Selon l’autorité palestinienne, une frappe israélienne a fait 18 morts jeudi en Cisjordanie. Celle-ci visait le camp de réfugiés de Tulkarem. L’armée israélienne a affirmé y avoir « éliminé » un chef local du Hamas, Zahi abd al-Razaq, alias Zahi Oufi.
Il s’agit de la frappe la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2000, a indiqué à l’AFP une source au sein des services de sécurité palestiniens. Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.
Les dirigeants des pays du G7 ont fait part jeudi soir de leur « profonde inquiétude » face à « la détérioration de la situation » au Moyen-Orient. Dans un communiqué, ils ont condamné « avec la plus grande fermeté l’attaque militaire directe de l’Iran contre Israël », qui représente « une menace sérieuse à la stabilité régionale ».
« Un cycle dangereux d’attaques et de représailles risque d’alimenter une escalade incontrôlable au Moyen-Orient, ce qui n’est dans l’intérêt de personne », ont-ils ajouté.
Jeudi, de nouvelles frappes aériennes israéliennes ont visé notamment Beyrouth et sa banlieue sud, dont l’une a touché « le quartier général du renseignement » du Hezbollah près de la capitale libanaise, a annoncé l’armée. Selon Tsahal, « 15 cibles terroristes du Hezbollah » ont été frappées à Beyrouth, comprenant notamment « des sites de production d’armes et des sites de stockage d’armes ».
Une source proche du Hezbollah a par ailleurs affirmé qu’un bombardement avait visé un entrepôt proche de l’aéroport de la capitale libanaise.
L’escalade se poursuit au Proche-Orient, après l’offensive terrestre lancée lundi par Israël dans le sud du Liban et l’attaque de missiles sur l’Etat hébreu déclenchée mardi par l’Iran pour venger la mort du chef du Hezbollah. Tensions, raids, frappes, déclarations diplomatique…Suivez avec nous cette nouvelle journée de tous les dangers dans la région.
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