En Israël, à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées dès dimanche soir, allumant des bougies, priant autour d’un autel improvisé, en mémoire de leurs proches tués le 7 octobre 2023 dans l’attaque sans précédent du Hamas.
En Israël, l’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 33 sont considérées comme mortes.
L’offensive israélienne lancée en représailles sur Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a causé la mort de 41.870 personnes, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.
Et depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus d’un millier dans les bombardements israéliens depuis le 23 septembre, selon les autorités. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner l’ensemble des informations sur la situation au Proche-Orient. Ce lundi, Israël s’apprête à commémorer un tragique anniversaire. Il y a un an jour pour jour, le Hamas lançait une attaque massive sur le sol même de l’Etat hébreu. Depuis cet acte sanglant du mouvement terroriste palestinien, Gaza et, plus récemment, le Liban sont sous le feu de l’armée israélienne.
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7 octobre 2023
Le jour où mon monde s’est effondré et mon existence , comme celle de tous les Israéliens et celle du Peuple Juif a été bouleversé à Jamais. Le choc de la tragédie de ce samedi noir a brisé le cours normal de nos vies et ce sinistre 7 octobre 2023 restera gravé dans la mémoire collective du peuple juif , de tous ses amis et de toute personne éprise de justice. Le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens , accompagnés de nombreux civils gazaouis , ont orchestré un massacre abominable, prenant pour cible les civils israéliens dans leurs foyers, sur leurs terres, et au sein même de leurs communautés. Ce jour-là, la brutalité et la barbarie ont frappé des familles entières, transformant des lieux de vie en champs de mort, en faisant éclater des rêves et en laissant des traces indélébiles sur l’âme d’un peuple. Un véritable program , comme le monde n’en a plus connu depuis la Shoah , c’est déroulé sur la terre d’Israël , la terre de “plus jamais ça” , faisant voler en éclats nos certitudes . Notre univers s’est écroulé , une partie de moi-même s’est éteinte . Ce samedi matin, sans raison apparente, je me réveille vers 6 heures et demi et c’est à ce moment-là que nous entendons la sirène sur Tel Aviv. Je cours dans mon mamad (chambre fortifiée de l’appartement) et allume la télé. À ce moment-là, nous ne nous rendions pas compte de l’ampleur de l’attaque. Nous comprenions que des milliers de roquettes étaient tirées depuis le territoire de Gaza vers les villes israéliennes, principalement du sud du pays, et que “quelques dizaines” de terroristes avaient pu pénétrer en Israël ( nous ne comprenions pas à ce moment là , qu’ils étaient plusieurs milliers ). À chaque minute qui passait, les nouvelles étaient de plus en plus dramatiques. Les premières vidéos, envoyées par les civils assiégés, montraient des pick-ups blancs, chargés de terroristes lourdement armés, sillonnant à toute vitesse dans les rues et tirant sur tout ce qui bougeait — femmes, hommes et enfants — sans discernement. J’étais pétrifié devant ma télévision, sans pouvoir réagir, en entendant en direct des personnes appeler les journalistes, les suppliant de venir les sauver. Nous entendions les coups de feu, les voix des agresseurs en arabe qui s’engouffraient dans les maisons, tentant de forcer les portes des mamads où étaient réfugiés les malheureux assiégés. Appels au secours, et puis plus rien… Les journalistes bouleversés entendirent en direct leurs interlocuteurs se faire massacrer. Impuissants, ils se demandaient où étaient les forces de sécurité.
Face à cette terreur, la réaction de la population israélienne a été à la hauteur de son histoire et de ses valeurs. Dès les premières heures de l’attaque, un élan de solidarité s’est levé de toutes parts : des familles ouvrant leurs portes à ceux qui fuyaient l’horreur, des bénévoles accourant pour soutenir les victimes,et au péril de leur propre sécurité , purent secourir et sauver de nombreuses vies. Ces actes héroïques furent nombreux et ont encore une fois prouvé que tous les citoyens sont prêts à risquer leur vie pour sauver leurs frères. Les appels à l’aide ont trouvé un écho immédiat : en quelques heures, des dizaines de milliers d’Israéliens ont organisé des campagnes de don de sang, des initiatives de soutien moral, et des chaînes humaines de ravitaillement. Dès le lendemain , la population était déjà sur les routes , bravant le danger , pour apporter soutien , matériel de première nécessité , boissons et nourriture aux forces de sécurité stationnés ou rappelés dans le pourtour de Gaza. Avec mon ami Kobi Avidar , après avoir acheté ce que des soldats nous avaient demandés , nous partions, la voiture chargée à bloc , vers la base de Tsehilim ,où était rappelé son fils. Sur la route , nous croisions des dizaines d’autres voitures et camionnettes , se dirigeant vers le Sud , pour porter assistance aux soldats.
La force et la résilience du peuple israélien face à cette tragédie rappellent l’histoire de ce pays : un peuple qui se tient debout, uni, solidaire, et qui refuse de laisser la haine éteindre la flamme de la vie. Chaque geste, chaque acte de courage — qu’il s’agisse de ceux qui ont protégé des voisins, de ceux qui ont soigné les blessés, ou de ceux qui, dans un ultime élan d’humanité, ont lutté pour sauver des vies — témoigne d’une dignité et d’une détermination qui transcendent la violence et la barbarie.
Cette journée d’effroi et de deuil a également révélé la profondeur des liens qui unissent la communauté juive de part le monde. Dans les heures qui ont suivi, des messages de soutien et des prières ont afflué de partout : des synagogues de New York aux communautés juives d’Europe, chacun a ressenti la douleur comme s’il s’agissait d’un frère ou d’une sœur. Cet élan d’empathie et de solidarité est la preuve que le destin d’Israël n’est jamais isolé : quand une communauté est attaquée, c’est le cœur du Peuple Juif tout entier qui est atteint.
Aujourd’hui, alors que nous pleurons nos morts, honorons nos héros et prions pour nos otages, nous devons aussi nous rappeler que c’est cette solidarité inébranlable qui a permis à notre peuple de se relever, de surmonter l’adversité, et de construire, jour après jour, un futur de paix et de sécurité. Que ce tragique 7 octobre nous rappelle, au-delà de l’horreur, la puissance de notre union, la flamme de notre résilience et la lumière de notre humanité.
J’ai encore tant de choses à exprimer que je développerai dans d’autres posts, car ce jour, mes pensées sont toutes dirigées vers les victimes et les familles endeuillées, les soldats tombés au combat, les enfants orphelins, les milliers de blessés et les pauvres otages encore retenus en captivité dans d’horribles conditions. Je parlerai également du ressenti de la plupart des Juifs de diaspora qui font face à une montée exponentielle de l’antisémitisme, de la lâcheté de certains dirigeants politiques, des manifestations de haine envers nos communautés et l’État d’Israël, et ce depuis le 8 octobre. De la parole libérée qui a définitivement brisé le tabou de l’antisémitisme, de la haine du Juif, de l’accusation honteuse de peuple génocidaire, nouveau leitmotiv remplaçant l’ancienne accusation de peuple déicide. Le désarroi de mes amis restés en Belgique ou en France, dont les politiciens, pour la plupart, se fourvoient dans leurs compromissions, affaiblissant ainsi l’autorité, l’unité, les valeurs et les idéaux de nos pays. Malgré la douleur et la tristesse, nous continuerons à faire briller la lumière de notre peuple, car tant que nous resterons solidaires, personne ne pourra éteindre notre flamme. Aujourd’hui, nous pleurons. Demain, nous nous relèverons, plus forts, plus unis, et avec la promesse de ne jamais céder face à la haine. Am Israël Hai
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