Elle refuse de serrer la main de son adversaire israélienne

Vues:

Date:

Doria Boursas

Elle refuse de serrer la main de son adversaire israélienne

Lors du championnat d’Europe junior de judo à Bratislava, la jeune Judoka française Doria Boursas a créé une forte controverse en refusant de serrer la main de son adversaire israélienne, Kerem Primo, après leur combat en quart de finale. Bien qu’elle ait respecté l’inclinaison rituelle imposée par le règlement, elle a tourné le dos immédiatement après, ignorant la tradition de fair-play présente dans le judo, malgré l’absence d’obligation réglementaire. Ce geste a rapidement pris une portée profondément symbolique, dans un contexte international déjà tendu.

Sur les réseaux sociaux, des messages politiques postés par la Française — notamment l’affichage de drapeaux palestiniens — ont attisé les réactions. Le geste a été salué par certains, comme le député Thomas Portes, tandis que l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a dénoncé « un comportement honteux contraire aux valeurs du sport », appelant à des sanctions concrètes. L’affaire soulève une question délicate : jusqu’où le sport peut-il rester neutre quand les enjeux politiques deviennent centraux ?

Ce refus de poignée de main fait écho à des précédents dans l’histoire du judo : en 2016, aux Jeux olympiques de Rio, le judoka égyptien Islam El Shehaby avait refusé de serrer la main de son adversaire israélien, un geste qui lui avait valu des sanctions du Comité olympique pour atteinte à l’esprit sportif. D’autres athlètes, comme l’Algérien Fethi Nourine, ont également été sanctionnés pour avoir boycotté des combats avec des adversaires israéliens, illustrant une tendance persistante de politisation du sport au détriment de sa dimension universelle.

Dans le cas présent, plusieurs observateurs soulignent que le règlement de la Fédération européenne de judo n’impose pas la poignée de main, rendant le geste davantage un symbole que loppression d’un code. Pourtant, il reste gravé comme un moment fort, révélant la montée en puissance des revendications identitaires dans les arènes sportives, tout en plaçant les instances du judo face à un dilemme : préserver la neutralité ou répondre aux pressions de plus en plus visibles.

La Fédération française de judo, pour l’instant, n’a pas communiqué publiquement sur l’incident. Toutefois, au-delà des réactions émotionnelles, une question de fond émerge : l’équilibre entre liberté individuelle d’expression et respect des traditions sportives. Dans un monde globalisé où chaque geste est filmé et partagé instantanément, chaque symbole pèse lourd.

Ce dérapage intervient à un moment particulièrement sensible des relations internationales, marqué par la guerre à Gaza et les divisions croissantes en Europe autour de la reconnaissance de l’État palestinien. Alors que certains voient en ce geste un acte de solidarité politique, d’autres le jugent dangereux pour l’universalité du sport et ses valeurs d’inclusion.

Pour l’heure, Boursas a remporté une médaille de bronze, mais c’est surtout cette image figée, son dos tourné à Primo, qui restera dans les mémoires. Elle pose une question essentielle : le sport doit-il être le dernier rempart contre la polarisation, ou est-il devenu un simple terrain d’expression politique ?

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img