Des meetings par centaines, des miles avalés par mégatonnes, des montagnes de dollars dépensés… et un pays tout entier tourné vers une seule date : le 5 novembre. Dans tout juste une semaine, l’Amérique va élire son prochain président pour succéder à Joe Biden. Qui du revenant Donald Trump ou de la vice-présidente Kamala Harris va s’installer dans le bureau ovale ? Impossible de donner un pronostic tant les écarts sont faibles.
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Le rendez-vous
Est-ce sa dernière « affaire » avant d’entrer à la Maison-Blanche ? Kamala Harris, ancienne procureure, appelle ses soutiens à se rassembler ce mardi soir à Washington sur la pelouse de l’Ellipse, au centre du National Mall. Dans le cœur du pouvoir américain, la vice-présidente entend dresser un « réquisitoire » contre Donald Trump à l’endroit même où les supporters du milliardaire avaient lancé leur assaut sur le Capitole en janvier 2021.
A l’image du meeting de Donald Trump au Madison Square Garden de New York dimanche, ce rassemblement s’annonce comme un des temps forts de cette dernière semaine de campagne. D’après les autorités locales, environ 20.000 personnes sont attendues sur place.
Kamala Harris va, selon son équipe de campagne, mettre l’accent sur les « deux visions opposées de l’Amérique » qui s’offrent aux votants, et rappeler que Donald Trump est « quelqu’un de totalement absorbé par son désir infini de vengeance » qui ne s’intéresse pas « aux besoins du peuple américain ».
La punchline
« Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d’un nazi. » »
Ce n’est pas une mauvaise parodie de Daniel Balavoine mais une partie du discours de Donald Trump lundi à Atlanta. La semaine dernière, John Kelly, son ancien chef de cabinet à la Maison-Blanche, a jugé dans le New York Times que l’ancien président pouvait être assimilé à un fasciste. Il a aussi rapporté des propos qu’aurait tenus Donald Trump, selon lesquels Adolf Hitler avait « fait de bonnes choses ». Une brèche dans laquelle s’est engouffrée Kamala Harris.
Réponse du républicain lundi : « La nouvelle ligne de Kamala est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. »
L’enquête en cours
Un acte certes isolé, mais qui inquiète les autorités vu le contexte. Des boîtes de dépôt de bulletins de vote ont été incendiées en ce début de semaine à Portland, dans l’Oregon, et à Vancouver, dans l’Etat de Washington. Des centaines de bulletins sont donc parties en fumée.
Un véhicule suspect a été repéré par la police et le FBI a ouvert une enquête, sachant que le département de la Sécurité intérieure considère que les Etats-Unis traversent « un environnement de menace dynamique et élevé ».
La file d’attente du jour
Trente-sept minutes. C’est le temps qu’a attendu Joe Biden, le président encore en exercice, pour voter lundi soir dans son fief du Delaware. Dans la file d’attente du bureau de vote, le démocrate a eu droit à des applaudissements. Au final, il n’y a aucun suspense concernant les noms qu’il a glissé dans l’urne. La preuve :
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Le point sondages
Il sort un peu du lot : tandis que le Projet 538 d’ABC News voit toujours un faible écart entre Kamala Harris et Donald Trump au niveau national dans les intentions de vote (+ 1,4 point pour la démocrate), un sondage du Cooperative Election Study (CES) voit plus large. Selon lui, la vice-présidente compte 4 points d’avance, à 51 % contre 47 %.
Autre enseignement (inquiétant) issu cette fois d’un sondage SSRS pour CNN : moins d’un tiers des Américains interrogés pensent que Donald Trump reconnaîtra le verdict des urnes en cas de défaite la semaine prochaine (les trois quarts pensent que Harris le fera).
Le programme des prochaines heures
Donald Trump va faire ce mardi un speech depuis chez lui (littéralement). Il va en effet prononcer un discours dans sa villa de Mar-a-Lago, en Floride, avant de s’envoler pour Allentown, en Pennsylvanie.
Quant à Kamala Harris, on en parlait plus tôt : elle va transformer le National Mall en tribunal à ciel ouvert.
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