A quelques jours du vote du 5 novembre pour le départager de Kamala Harris dans la course vers la Maison-Blanche, Donald Trump a choisi dimanche une salle mythique pour faire pencher la balance en sa faveur. Dans un meeting au Madison Square Garden de New York, l’ancien président en a surtout profité pour assener une nouvelle fois à ses partisans sa rhétorique contre l’immigration, avec à la clef de nombreux dérapages.
« Vous avez détruit le pays […] Kamala, tu es virée, va-t’en ! », a également lancé le candidat républicain, qui comptait sur « l’arène la plus célèbre du monde », d’une capacité de 20.000 places, pour faire une démonstration de sa popularité au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.
Melania Trump s’implique
Dans cette ville, où il est né et a fait fortune dans l’immobilier – plusieurs gratte-ciel y portent son nom –, avant d’être condamné plusieurs fois par des tribunaux, Donald Trump a promis de « réparer » ce que « Kamala a cassé », lors d’un meeting où, fait rare, il a été introduit par son épouse et ancienne première dame des Etats-Unis Melania Trump, jusqu’ici discrète.
Parmi les chauffeurs de salle, entre Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan, ou l’ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson, un humoriste, Tony Hinchcliffe, a dérapé en comparant Porto Rico, dont beaucoup de natifs résident à New York, à « une île flottante d’ordures au milieu de l’océan ».
La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de Kamala Harris, qui s’est rendue dans un restaurant portoricain de Philadelphie dimanche. Et plusieurs stars portoricaines, comme le prince du reggaeton Bad Bunny, et Ricky Martin, ont montré leur soutien à la candidate en relayant des vidéos de la démocrate sur Instagram.
Kamala Harris qualifiée d’« antéchrist »
Cette rhétorique ne s’est pas arrêtée là. A la tribune, l’un des conseillers de la droite dure de Donald Trump, Stephen Miller, a aussi lancé que « l’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement », tandis qu’un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d’« antéchrist » et a brandi un crucifix devant la foule qui applaudissait.
Usant de provocations pour accabler ses adversaires de tous les maux, Donald Trump a pour sa part de nouveau accusé Kamala Harris, une vice-présidente « incompétente », d’avoir ouvert les vannes de l’Amérique pour faire entrer des millions de migrants « criminels ». Il a aussi promis de rendre le coût de la vie « de nouveau abordable en Amérique », promettant baisses d’impôts, alors que l’inflation handicape le bilan économique de l’administration démocrate.
Notre dossier sur la Présidentielle américaine
La vice-présidente a de son côté promis ce week-end de dresser son propre « réquisitoire » contre Donald Trump mardi à quelques encablures de la Maison-Blanche, à l’endroit même où ce dernier avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 juste avant qu’ils n’attaquent le Capitole.
La source de cet article se trouve sur ce site