Après la victoire de Donald Trump dans la nuit du 5 novembre, une vague de messages texte racistes a été envoyée à des Afro-Américains à travers les Etats-Unis. Ces messages sont choquants : ils font référence à l’esclavage et certains d’entre eux incluent même des détails personnels des victimes comme leur nom ou leur ville, ce qui rend cette campagne de haine encore plus effrayante.
Ce qui s’est passé depuis mardi 5 novembre
Après l’annonce de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, une série de messages racistes a été envoyée à plusieurs centaines de personnes, principalement des Afro-Américains. Ces SMS, provenant de numéros inconnus, prétendaient que les destinataires avaient été « sélectionnés pour ramasser du coton » dans des plantations, avec des détails inquiétants comme des horaires et des instructions pour être « prêts » à être transportés dans des vans.
Qui a reçu ces messages racistes ?
Des habitants de 17 Etats principalement dans le sud du pays, parmi lesquels la Géorgie, la Californie, la Louisiane, la Virginie et l’Alabama, ont reçu ces messages racistes dès le lendemain de l’élection, le 5 novembre 2024. Parmi les victimes, on retrouve des enfants, des étudiants, des travailleurs et des membres de la communauté noire.
Comment les Afro-Américains ont-ils pu être ciblés ?
Les messages ont été envoyés via des services de numéros anonymes, comme le site « TextNow », qui permet de créer des numéros de téléphone gratuitement. Ces services ont facilité l’envoi de messages haineux en masquant l’identité des expéditeurs. Les victimes ont été ciblées en raison de leur origine ethnique, bien que l’on ignore comment ces expéditeurs ont trouvé leurs numéros personnels.
« TextNow » a annoncé qu’« un ou plusieurs » de ses comptes avaient été utilisés pour envoyer ces messages en violation de ses conditions d’utilisation. Les comptes mis en cause ont été désactivés moins d’une heure après que l’entreprise en a eu connaissance selon un porte-parole de « TextNow ». L’entreprise a affirmé que de tels comportements allaient à l’encontre de ses conditions de service, soulignant qu’elle ne tolère pas l’utilisation de sa plateforme pour harceler ou diffuser des messages de haine.
Les réactions des autorités et des organisations de défense des droits civiques
Les autorités fédérales, parmi lesquelles le FBI, ont rapidement condamné ces messages en les qualifiant d’« inacceptables » et ont lancé des enquêtes pour identifier les responsables.
La NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) a dénoncé une montée inquiétante de la rhétorique raciste, exacerbée par le climat politique post-électoral. Selon le président de la NAACP, Derrick Johnson, ces messages font partie d’une tendance plus large d’intimidation raciste qui vise à semer la peur et la division dans les communautés noires.
Ce qu’en disent les Républicains
Certains républicains ont réagi sur Twitter en accusant les démocrates d’être responsables de la diffusion de ces messages racistes. Ils ont suggéré que ces SMS font partie d’une « stratégie » des démocrates pour s’opposer au transfert du pouvoir. Selon eux, cette tactique vise à semer la peur, la colère et à diviser le pays.
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