Du KGB à Gaza: la stratégie de Moscou face à l’Occident

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Du KGB à Gaza: comment les « mesures actives » soviétiques continuent de manipuler l’Occident

par Pierre Rehov

Déjà pendant la Guerre froide, le KGB avait cultivé des liens étroits avec des factions terroristes palestiniennes, formé des agents chargés de la désinformation et instrumentalisant le conflit israélo-arabe à des fins soviétiques.

L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ainsi que des groupes dissidents, ne se contentaient pas de perpétrer des actes de terrorisme anti-israélien: l’OLP était un mandataire soviétique, déployé à la fois pour affaiblir l’État juif et insuffler une idéologie anti-israélienne et anti-occidentale en Europe et en Amérique.
La propagande de l’époque – présentant Israël comme un agresseur colonial, les Palestiniens comme d’éternelles victimes et les États-Unis comme le marionnettiste impérial – était soigneusement élaborée à Moscou et se répercutait dans les capitales arabes, les universités européennes et, finalement, sur les campus américains.

Ce que certains appellent aujourd’hui le « mouvement pro-palestinien » en Occident est, à bien des égards, le résidu de décennies de manipulations soutenues par le KGB.
La haine de soi culturelle, le relativisme moral et l’indignation sélective qui dominent aujourd’hui les milieux progressistes ont été semés par des stratèges soviétiques qui comprenaient qu’éroder la confiance occidentale de l’intérieur pouvait être plus décisif que n’importe quel bataillon de chars.
Entre juin 2015 et mai 2017, Facebook a identifié environ 100 000 dollars de dépenses publicitaires liées à des opérateurs russes – soit environ 3 000 publicités et 470 faux comptes. Ces « faux amplificateurs » n’étaient pas des expériences marginales ; il s’agissait d’outils coordonnés visant à manipuler le discours américain sur les questions les plus sensibles : la race, la violence et la justice.
Les algorithmes qui privilégient l’indignation à la vérité sont devenus les meilleurs alliés de Moscou. Les publications virales ont propagé la désinformation avec une efficacité qu’aucun organe de propagande de l’époque de la Guerre froide n’aurait pu égaler. La Silicon Valley a involontairement offert à la Russie le canal idéal pour la guerre numérique.
Ce qui a commencé avec la création et le parrainage par le KGB d’organisations palestiniennes radicales a évolué vers un kaléidoscope de mouvements identitaires qui servent le même objectif déstabilisateur.
Ces derniers mois, de hauts responsables russes ont multiplié les coups sur ce thème, fustigeant les prétendus échecs systémiques des États-Unis : « discrimination raciale, ethnique et religieuse, brutalités policières, partialité judiciaire, surpopulation carcérale et usage incontrôlé des armes à feu », selon le ministère russe des Affaires étrangères.
L’ironie est que la Russie, l’un des régimes les plus autoritaires au monde, fait la leçon aux États-Unis sur les droits de l’homme, mais cette propagande fonctionne sur des personnes qui ignorent qu’elles sont manipulées, tant sur son territoire qu’à l’étranger.
La même graine idéologique semée par le KGB par l’intermédiaire de mandataires palestiniens il y a des décennies a mûri pour devenir aujourd’hui le mélange toxique d’activisme anti-israélien, de ressentiment anti-américain et de dégoût de soi propre à la culture occidentale.
Le chant
« Du fleuve à la mer » sur les campus américains n’est pas seulement un slogan étudiant; c’est l’écho de l’agit-prop soviétique qui se propage de génération en génération.
Les Frères musulmans, le régime révolutionnaire iranien et l’émirat du Qatar ont profité avec empressement de l’élan de la subversion d’inspiration soviétique.
En transformant chaque grief régional ou mondial en une mise en accusation de l’État juif, ils ont perpétué le récit soviétique tout en y ajoutant leur propre zèle religieux.
Le relativisme moral des élites progressistes, l’indignation sélective des radicaux des campus et la fixation obsessionnelle sur la « Palestine » ne sont pas organiques : ils sont les effets en aval de décennies de collaboration entre les mesures actives de Moscou et la subversion islamiste, turbocompressées par l’argent qatari et le militantisme iranien.

Pierre Rehov, diplômé en droit de Paris-Assas, est un reporter, romancier et documentariste français. Il est l’auteur de six romans. Son dernier essai sur les conséquences du massacre du 7 octobre, « 7 octobre – La riposte », est devenu un best-seller en France. En tant que cinéaste, il a produit et réalisé 17 documentaires. Son dernier documentaire, « Pogrom(s) », met en lumière le contexte de la haine ancestrale des Juifs au sein de la civilisation musulmane, principale cause du massacre du 7 octobre.

Source: gatestoneinstitute.org
Sur la photo : Des policiers inspectent le siège du KGB, où est accroché un portrait de Vladimir Lénine, fondateur de l’Union soviétique, à Moscou, le 7 novembre 1990. (Photo d’Alexander Nemenov/AFP via Getty Images)
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