L’armée de l’air a mené cet après-midi une frappe ciblée dans le quartier de Dahiyeh à Beyrouth, dans une tentative d’éliminer Haïtham Ali Tabatabai, considéré comme l’un des plus hauts responsables de la direction du Hezbollah, et défini de facto comme le « numéro 2 » de l’organisation. Tsahal se prépare à une réaction du Hezbollah, mais pour l’instant, aucune consigne nouvelle n’a été donnée.
JDN – Baroukh Shapira
C’est la première frappe au cœur de Dahiyeh depuis le mois de juin – ce qui marque une intensification significative des opérations israéliennes au Liban.
Selon les médias libanais, la frappe visait un appartement de planque dans la rue Al-Arid, dans la zone de Haret Hreik. Des ambulances et des équipes de secours ont été dépêchées sur les lieux. À ce stade, l’état de Tabatabai reste inconnu et le Hezbollah n’a pas encore publié de communiqué officiel.
Tabatabai est considéré comme une figure obscure et mystérieuse au sein de l’organisation. Les États-Unis l’avaient déjà désigné comme terroriste international en 2016. Il aurait commandé les forces spéciales du Hezbollah en Syrie et au Yémen.
À la suite de l’élimination de précédents hauts responsables, il a gagné en influence et est devenu l’homme le plus important dans l’appareil militaire de l’organisation – en pratique, le chef d’état-major du Hezbollah. Des sources sécuritaires estiment que s’il a effectivement été touché, il s’agirait d’un coup très dur pour l’organisation.
Une source israélienne a indiqué que l’opération avait été coordonnée avec les États-Unis, qui ces dernières années s’étaient habituellement opposés à des opérations en profondeur à Beyrouth. Selon cette source : « Par le passé, les Américains avaient mis leur veto à toute activité à Dahiyeh, mais face à l’impuissance des autorités libanaises, ils ont compris qu’il n’y avait pas d’autre choix. »
Au vu du rang très élevé de Tabatabai dans l’organisation, des experts estiment que le Hezbollah pourrait envisager une riposte — mais soulignent qu’il est pour l’instant difficile d’en évaluer l’ampleur.
La frappe au cœur même de Dahiyeh, dans la zone la plus sécurisée de l’organisation, est considérée comme un acte particulièrement inhabituel.
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