Donald Trump a choisi, pour le poste d’ambassadeur en Israël, Mike Huckabee, et pour secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, tous deux soutenant les croyances associées au sionisme chrétien. Avec les conséquences politiques que cela entraîne, comme le fait de désigner la Cisjordanie comme la Judée et la Samarie, et de plaider pour le rétablissement d’un temple juif à Jérusalem.
La vision du monde de Huckabee, ancien gouverneur de l’Arkansas et candidat malheureux à la présidence, est façonnée par la prophétie de la « Fin des Temps », une croyance selon laquelle le retour de Jésus-Christ dépend de l’établissement d’un État juif en Israël. Dans cette théologie, les Juifs doivent être en Israël pour que Jésus revienne, règne sur le monde et instaure un nouvel âge.
Selon les croyances de Huckabee, lorsque Jésus reviendra, il jugera toute l’humanité, séparant les justes des injustes. Ceux qui croient en lui seront sauvés, tandis que les non-croyants, y compris les Juifs qui n’acceptent pas le Christ, feront face à la damnation éternelle.
Il ne s’agit pas seulement d’une spéculation théologique : cela a un impact direct sur la façon dont Huckabee considère la politique étrangère américaine au Moyen-Orient. Son soutien à Israël n’est pas basé sur la diplomatie ou les droits de l’homme, mais sur une croyance religieuse selon laquelle l’existence d’Israël sert de précurseur à la seconde venue du Christ.
Les opinions religieuses de Huckabee proviennent de son passé de pasteur baptiste du Sud. L’Église baptiste du Sud, dans laquelle il est profondément enraciné, a une histoire controversée. Fondée en 1845, elle s’est séparée des autres baptistes sur la question de l’esclavage, ses dirigeants soutenant initialement l’esclavage. Après la guerre civile, l’Église baptiste du Sud est devenue un bastion du soutien à la ségrégation. Ce n’est qu’en 1995 que l’Église a présenté des excuses officielles pour son soutien à l’esclavage.
Ses opinions sur le genre, la race et le rôle de la religion dans le gouvernement sont façonnées par cette tradition, qui continue de rejeter les valeurs progressistes.
Les critiques s’inquiètent de l’influence de ces croyances sur les décisions politiques, en particulier dans le contexte de la guerre israélienne contre Gaza. Le pasteur chrétien palestinien Munther Isaac soutient que le sionisme chrétien sape les efforts de paix et vise à l’effacement du peuple palestinien.
CAPJPO-Europalestine
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