Le tribunal international de justice insiste pour que l’agence poursuive ses activités, alors qu’elle n’a cessé d’aggraver le problème palestinien. Cette fois encore, ce ne sera pas différent.
Ynet – Ben-Dror Yemini
Rien de nouveau dans les relations entre l’ONU et les questions concernant les Juifs et les réfugiés.
Dès 1935, James McDonald démissionna de son poste de haut-commissaire aux réfugiés de la Société des Nations.
Sa lettre de démission, adressée au secrétaire général Joseph Avenol, fut un acte d’accusation non seulement contre les nazis, qui persécutaient les Juifs, mais aussi contre l’indifférence des démocraties face à la détresse des réfugiés juifs.
Une agence qui aggrave les problèmes
Quatre-vingt-dix ans ont passé.
Cette première commission a connu plusieurs transformations, jusqu’à devenir le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui s’occupe de tous les réfugiés dans le monde.
Mais en parallèle fut créée une autre agence, l’UNRWA, exclusivement dédiée aux réfugiés palestiniens.
Il n’y avait, dès le départ, aucune nécessité de créer une agence distincte pour eux — mais la politique, alors comme aujourd’hui, fut le facteur déterminant.
Le HCR a déjà aidé près de 50 millions de réfugiés à retrouver une vie normale : ils ne sont plus réfugiés.
L’UNRWA, elle, a fait le chemin inverse : non seulement le problème n’a pas été résolu, mais il s’est amplifié.
Les quelque 711 000 réfugiés de 1948 sont aujourd’hui devenus près de six millions, leurs descendants étant comptés comme réfugiés à leur tour.
Cet absurde système perdure.
Et l’Occident continue de payer — près de 40 milliards de dollars depuis la création de l’UNRWA — non pour résoudre le problème, mais pour l’aggraver.
Selon les déclarations répétées de dirigeants arabes, cette agence est un instrument destiné à entretenir le “droit au retour”, dans le but ultime de provoquer la disparition d’Israël.
L’école du djihad financée par l’Occident
La majorité du budget de l’UNRWA est consacrée à l’éducation.
D’après une étude approfondie publiée en novembre 2023 par l’institut IMPACT-se, « les manuels scolaires demeurent ouvertement antisémites et continuent d’encourager la violence, le djihad et le martyre, tandis que la paix n’y est ni présentée comme préférable ni même possible. »
Pourtant, tous les gouvernements israéliens ont choisi une politique de “paix sociale”, fermant les yeux.
Des années d’endoctrinement et d’incitation à la haine, sous couvert d’éducation, se sont manifestées tragiquement le 7 octobre.
Tous les employés de l’UNRWA n’étaient pas membres du Hamas — mais tous les terroristes d’élite (“nokhba”) en sont issus.
Malgré les critiques répétées, y compris des résolutions du Parlement européen demandant la suspension des fonds jusqu’à la fin de l’incitation à la haine, rien n’a changé.
Et il faut être d’une naïveté extrême pour croire que quelque chose changera.
Israël coupe les liens avec l’UNRWA
Israël a finalement décidé — tardivement — de cesser toute coopération avec l’agence.
Une mesure qui aurait dû être prise il y a bien longtemps.
À la suite de cette décision, l’Assemblée générale de l’ONU a demandé un avis consultatif à la Cour internationale de justice (CIJ).
Dans sa réponse, Israël a écrit : « Comme l’ONU elle-même l’a reconnu, des employés de l’UNRWA ont participé activement à l’attaque du 7 octobre 2023 contre le territoire israélien.
Ils ont assassiné et enlevé des civils israéliens, volé des corps et pillé des biens.
Les installations de l’UNRWA ont servi de centres de commandement militaires du Hamas, d’abris et de dépôts d’armes ; elles ont également été intégrées au vaste réseau de tunnels terroristes souterrains du Hamas.
L’incapacité de l’UNRWA à respecter son mandat et les principes fondamentaux de neutralité, d’objectivité et d’indépendance — que l’ONU a elle-même reconnus comme essentiels à l’aide humanitaire — est grave et incontestable. »
Une décision attendue… et stérile
L’avis rendu la semaine dernière par la CIJ était prévisible :
Israël doit permettre à l’UNRWA de poursuivre ses activités.
Exactement 90 ans se sont écoulés depuis la lettre de démission de McDonald dénonçant l’abandon des réfugiés juifs.
Le problème des descendants de réfugiés palestiniens aurait depuis longtemps dû disparaître — si la communauté internationale leur avait appliqué le même traitement que celui réservé aux réfugiés du monde entier.
Mais, comme presque toutes les décisions concernant ce dossier, celle de la CIJ ne vient pas en aide aux Palestiniens.
Elle garantit simplement que rien ne changera.
Les Palestiniens continueront à en payer le prix.
Sous couvert des résolutions de l’ONU et de la CIJ, une nouvelle génération de djihadistes grandira.
Certains, notons-le, atteindront les pays occidentaux.
Et eux aussi paieront le prix — du moment qu’une nouvelle résolution internationale contre Israël a été adoptée.
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