Dix ans des attentats du 13 novembre : Une fresque en hommage aux victimes inaugurée

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Dix ans après les attaques djihadistes qui ont coûté la vie de 132 personnes, Paris fait appel à l’art pour se recueillir. Une grande fresque murale en hommage aux victimes des attentats du 13-Novembre a ainsi été inaugurée mercredi.

Deux silhouettes floues qui s’enlacent, entourées de couleurs claires et vives, habillent désormais le mur d’un immeuble du 11e arrondissement de Paris, situé à quelques rues des terrasses attaquées à l’arme de guerre. La peinture, haute de plusieurs mètres et intitulée Paris, France, vendredi 13 novembre 2015, représente deux rescapés du 13-Novembre, dans les bras l’un de l’autre.

Réalisée à partir d’une photographie de presse prise le soir des attentats, la fresque « évoque la résilience par la luminosité et la couleur », précise Léa Belooussovitch, l’artiste à l’origine de l’œuvre. « Au travers de toute épreuve la lumière fait son chemin pour revenir […] au premier plan de la vie », ajoute-t-elle, en présence d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, et de François Vauglin, maire du 11e arrondissement. De son côté, « le flou agit comme un activateur de mémoire sans faire remonter la douleur de manière frontale ».

Une centaine de personnes à l’inauguration

Ce projet commémoratif a vu le jour à l’initiative de Jessica Bambal Akan, qui, le 13-Novembre 2015, fêtait son 24e anniversaire à La Belle Équipe, une des terrasses ciblées par les attentats. Vingt-et-une personnes y ont perdu la vie, dont l’un de ses amis, Victor Muñoz. « L’art a toujours eu une place très importante dans ma vie », assure la jeune femme d’aujourd’hui 34 ans, chargée de production et d’installation d’œuvres d’art dans l’espace public à la Mairie de Paris. « Depuis quelques années, je me demandais comment rendre hommage aux victimes. Quand j’ai commencé ce poste, j’ai eu un déclic, et je me suis dit que c’était la bonne façon de le faire », poursuit-elle.

Environ une centaine de personnes était présente pour l’inauguration de la fresque. « Pour moi, le pari est gagné si une victime ou un proche passe devant l’œuvre et se dit « quelqu’un a pensé à moi » », confie Jessica Bambal Akan, blessée dans l’attentat et qui marche à l’aide de béquilles.

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Parmi eux, Laurent et Caroline Kielemoes, l’oncle et la tante de Victor Muñoz sont venus assister à la commémoration. « La société avance, cela fait 10 ans et chaque année qui passe, elle oublie un peu plus. Nous, on n’oublie pas, c’est important d’être là ».

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