« Au milieu de la guerre, personne ne ressent l’esprit des fêtes« , a soupiré Fadi Sayegh, un chrétien palestinien qui a passé le réveillon coincé avec sa dialyse dans un hôpital de Khan Younès (sud), où l’armée israélienne a intensifié ses opérations ces derniers jours.
« Nous prions Dieu de mettre fin rapidement à cette guerre, de faire cesser ces massacres« , a ajouté ce réfugié, séparé de sa famille restée dans la ville de Gaza.
Le conflit a fait 20.424 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas. Il a aussi forcé 1,9 million d’habitants à fuir leur domicile, soit 85% de la population selon l’ONU.
Israël a juré de détruire le Hamas, après l’attaque d’une ampleur et d’une violence sans précédent menée par le mouvement islamiste le 7 octobre, qui a fait environ 1140 morts en majorité des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens.
Ce jour-là, les commandos palestiniens, ont aussi enlevé environ 250 personnes dont 129 restent détenues à Gaza, selon Israël.
« Nous devons arrêter ces hostilités et tourner la page« , a plaidé dimanche le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, venu célébrer Noël à Bethléem en Cisjordanie avec un keffieh noir et blanc autour du cou.
Dans cette ville qui a vu naître Jésus, selon la tradition chrétienne, les célébrations de Noël ont été largement annulées par la municipalité palestinienne et la tristesse domine.
Face à la basilique de la Nativité, pas de crèche cette année, mais une allusion à l’hécatombe subie par les concitoyens de Gaza : Marie et Joseph sont représentés en statues grises, au milieu des décombres et derrière des barbelés. »C’est très difficile de célébrer quelque chose alors que notre peuple se meurt« , a confié à l’AFP Nicole Najjar, étudiante de 18 ans.
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