Une grève générale a lieu en Cisjordanie et à Jérusalem-Est pour protester contre la guerre menée par Israël à Gaza. Les photos montrent des villes à l’arrêt. « La grève locale, à l’appel des forces nationales et islamiques de Cisjordanie, a paralysé tous les aspects de la vie, y compris les transports publics, l’éducation, le secteur financier, les magasins et toutes sortes d’entreprises, alors que des appels à des manifestations de masse ont été lancés dans toutes les villes« , précise l’agence de presse palestinienne Wafa.
Après des bombardements nocturnes, de nouvelles frappes ont visé ce lundi le centre et l’est de Khan Younès, la grande ville du sud de Gaza où des centaines de milliers de civils avaient trouvé refuge après avoir fui les combats dans le nord.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a fait état de « dizaines » de morts à travers le territoire palestinien, notamment à Khan Younès, dans la ville de Gaza et le camp de réfugiés voisin de Jabalia, dans le nord, dans les camps de Nuseirat et de Maghazi (centre), tandis que des dizaines de victimes étaient encore sous les décombres. Trente-deux corps ont été transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, en 24 heures, selon le ministère.
Le Jihad islamique, un autre mouvement islamiste armé palestinien, a affirmé qu’un de ses combattants avait fait exploser dans la ville de Gaza une maison dans laquelle se trouvaient des soldats israéliens qui tentaient d’identifier l’entrée d’un tunnel du Hamas.
Des émissaires du Conseil de sécurité de l’ONU à Rafah
L’armée israélienne a fait état lundi de tirs de roquettes depuis Gaza et dimanche de « combats acharnés » dans des quartiers dans le secteur de Gaza-ville et à Khan Younès, où des combattants palestiniens « émergent des tunnels« , « disposent des explosifs » et tirent au « lance-roquettes« .
L’armée a dévoilé lundi l’identité de trois autres soldats tués dans les combats dans la bande de Gaza. Interrogée par l’AFP, elle a précisé que 101 soldats avaient été tués jusqu’à présent dans cette offensive terrestre.
Seize émissaires du Conseil de sécurité de l’ONU se rendent ce lundi à Rafah. Ce voyage est symbolique car il est très rare que les ambassadeurs se rendent sur un terrain en guerre, précise notre envoyée spéciale à Arish, en Egypte, Carrie Nooten. Il est symbolique même s’il n’est pas » officiel « : ce sont les Emirats, chargés du dossier humanitaire aux Nations Unies qui ont invité leurs collègues à venir évaluer la situation au plus près.
La source de cet article se trouve sur ce site