L’armée israélienne a intensifié mardi ses opérations contre des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud de la bande de Gaza où des témoins ont fait état de violents combats, faisant craindre un « scénario encore plus infernal » pour les civils, selon l’ONU.
Environ deux civils ont été tués pour chaque combattant du Hamas mort dans la bande de Gaza, ont affirmé lundi de hauts responsables militaires israéliens, sous couvert d’anonymat. « Il faut espérer que ce ratio sera beaucoup plus bas dans la prochaine phase de la guerre« , a indiqué un de ses responsables, ajoutant qu’un logiciel de cartographie de haute technologie avait été déployé pour tenter de réduire le nombre de morts parmi les non-combattants.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé lundi que 15.899 personnes, à 70% des femmes ainsi que des enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre.
Depuis la reprise des combats le 1er décembre après sept jours de trêve, l’armée pilonne intensément le sud du territoire, faisant de très nombreux morts et blessés parmi les habitants de cette région et les civils venus s’y réfugier, pris au piège dans un périmètre de plus en plus restreint.
Dans la nuit de lundi à mardi, des témoins ont fait état à l’AFP de violents combats près de Khan Younès, nouvel épicentre des tensions, et de raids aériens vers Rafah, à la pointe sud du territoire. L’agence palestinienne Wafa a par ailleurs fait état de « plusieurs » morts dans une frappe à Gaza-ville, plus au nord.
Et tôt mardi, la branche armée du Hamas a annoncé avoir tiré une salve de roquettes vers Beersheva, grande ville du désert du Néguev.
Des organisations internationales s’alarment des risques pour les civils à Gaza, où « tous les services de télécommunications » sont à l’arrêt, en raison « d’une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien« , selon le groupe de télécoms palestiniens Paltel.
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