Quatre hommes masqués avaient fait irruption la semaine dernière dans le musée le plus célèbre du monde et volé huit bijoux de la collection Napoléon, d’une valeur de plus de 100 millions de dollars. Deux d’entre eux ont été arrêtés hier soir : ils étaient déjà connus de la police pour des cambriolages antérieurs. L’un des suspects a été interpellé à l’aéroport de Paris alors qu’il tentait de prendre un vol pour l’Algérie ; le second a été arrêté un peu plus tard dans la région parisienne.
Ynet
Le déroulement de l’enquête
Les médias français ont rapporté ce dimanche matin que deux suspects ont été arrêtés dans le cadre de la chasse aux braqueurs ayant cambriolé le musée du Louvre à Paris.
Selon ces rapports, le premier suspect a été arrêté hier soir à l’aéroport Charles-de-Gaulle, au moment où il tentait d’embarquer vers l’Algérie. Le second a été arrêté plus tard dans la région parisienne.
Les deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, vivent dans la banlieue de Paris et sont connus des forces de l’ordre pour des antécédents de cambriolages.
Ils peuvent désormais être gardés à vue jusqu’à 96 heures. À ce stade, aucune trace des bijoux historiques volés n’a encore été retrouvée.
Le “casse du siècle”
Le braquage du Louvre – considéré comme l’un des plus audacieux au monde ces dernières années et qualifié par la presse française de “vol du siècle” – a été commis par une bande de quatre hommes masqués.
Jeudi dernier, dans des images de vidéosurveillance spectaculaires, on voit deux membres de la bande descendre du deuxième étage du musée à l’aide d’une grue de service, qu’ils avaient utilisée quelques minutes plus tôt pour y accéder.
L’un d’eux portait un gilet jaune, probablement pour se faire passer pour un ouvrier, tandis que le second était vêtu de noir avec un casque de moto.
Le cambriolage minutieusement chronométré
Le vol s’est produit dimanche dernier vers 9 h 30 du matin, à l’heure d’ouverture du musée, qui accueille environ 9 millions de visiteurs par an.
Les braqueurs, masqués, ont grimpé jusqu’à la Galerie d’Apollon, où sont conservés les bijoux de Napoléon et de l’impératrice.
Ils ont brisé les vitres et les vitrines avant de s’enfuir avec huit pièces d’une valeur supérieure à 100 millions de dollars.
Leur passage dans le musée n’a duré moins de quatre minutes.
Les autorités françaises craignent qu’ils n’aient déjà fondu les bijoux pour en revendre les métaux et les diamants. Environ cent enquêteurs ont été mobilisés pour élucider l’affaire.
Une humiliation nationale
Ce braquage a provoqué une grande gêne en France, survenue après plusieurs vols récents dans des musées du pays, notamment au Musée d’histoire naturelle le mois dernier.
Il ravive les critiques contre les autorités, jugées incapables de sécuriser les sites touristiques et patrimoniaux parmi les plus précieux du monde.
Les critiques visent aussi la direction du musée et le gouvernement du président Emmanuel Macron, d’autant que les employés du Louvre avaient récemment fait grève pour dénoncer le manque de personnel et de moyens de sécurité — un avertissement resté sans réponse.
Certains en France comparent déjà le vol du Louvre à un désastre culturel équivalent à l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019.
Une direction mise en cause
La semaine dernière, la directrice du Louvre, Laurence des Cars, a reconnu qu’un “grave dysfonctionnement” avait permis le vol.
Devant le Sénat français, elle a admis que, malgré le statut du Louvre comme musée le plus visité au monde, il souffrait d’un manque critique de caméras de surveillance.
Les caméras existantes ne couvraient pas entièrement l’extérieur du bâtiment, ce qui a empêché l’identification précoce des voleurs.
Elle a précisé que la terrasse et la fenêtre par lesquelles les braqueurs sont entrés n’étaient pas surveillées du tout.
Face à la gravité de la situation, elle a proposé sa démission.
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