« Se libérer de l’emprise du Hezbollah »: la démarche américaine au Liban
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a appelé ces derniers jours les dirigeants du Qatar, d’Égypte et d’Arabie saoudite à soutenir l’élection d’un nouveau président pour le Liban, comme le rapporte ce soir (entre mercredi et jeudi) le Wall Street Journal. La décision de Blinken intervient alors que des informations ont été publiées ces derniers jours selon lesquelles les États-Unis voudraient utiliser le coup porté au Hezbollah pour un changement politique au Liban, avant même un accord de cessez-le-feu.
Le secrétaire d’État américain à Lincoln lors d’une réunion avec le ministre qatari des Affaires étrangères (Photo : Reuters)
Le médiateur américain pour la région a déclaré aux responsables arabes que l’affaiblissement du Liban par les attaques israéliennes est une opportunité de sortir de l’impasse politique créée dans ce pays déchiré – les factions politiques au Liban n’ont pas pu élire un nouveau président depuis 2022, date à laquelle le précédent président Michel Aoun a terminé son mandat.
Selon des sources américaines et arabes, la décision américaine vise à mettre fin, à long terme, au contrôle du Hezbollah sur le pays et supprimer le veto de l’organisation terroriste sur l’élection du président », a déclaré hier le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller.
Premier ministre libanais Najib Mikati, archives
L’initiative américaine visant à chasser le Hezbollah du pouvoir est soutenue par l’Arabie saoudite, ont déclaré des responsables saoudiens proches du dossier. Jusqu’à ces dernières années, l’Arabie saoudite jouait un rôle important dans l’évolution du climat politique et économique du Liban.
Cependant, l’Égypte et le Qatar ont déclaré aux États-Unis qu’ils considéraient ce plan comme irréaliste, voire dangereux. Lors de conversations avec des responsables américains, ils ont affirmé qu’Israël ne parviendrait jamais à détruire le Hezbollah et qu’ils devaient participer à tout règlement politique.
Attaque de l’armée de l’air israélienne au Liban, Archive | Photo : Reuters
L’Égypte a également exprimé sa préoccupation quant au fait qu’une tentative d’intervention dans la politique libanaise pourrait accroître le risque d’aggraver la fracture interne au Liban, qui porte encore les cicatrices d’une guerre civile qui a pris fin en 1990. Les dirigeants d’ une partie importante des factions politiques du pays sont des généraux qui ont pris part à cette guerre.
Les responsables politiques et les commentateurs politiques ont averti que quiconque sera présenté comme celui qui aura obtenu le pouvoir à la suite des attaques israéliennes contre le Liban sera « kidnappé » par le public libanais et ses rivaux politiques.
L’initiative américaine dépend de personnalités clés au Liban, notamment du Premier ministre Najib Mikati et de la présidente du Parlement, Nabia Berri. Le président libanais est élu par les 128 membres du Parlement, sans le soutien nécessaire. du Hezbollah et de ses alliés.
JForum.fr avec www.mako.co.il
Attaques de Tsahal à Dahiya, archives
Articles similaires
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site