Détails des combats pour éliminer Yahya Sinwar

Opération à Rafah : l’élimination historique du leader du Hamas retracée à travers les récits des soldats de Tsahal

Mercredi matin, aux alentours de 10h00, l’atmosphère était tendue dans les ruines de Tel Sultan, à Rafah. Trois silhouettes suspectes étaient repérées par un soldat du bataillon 450 de Tsahal. Immédiatement, celui-ci alerte son commandant : « Trois individus suspects se déplacent dans les décombres. Ils pourraient être des terroristes. » Ce signalement allait rapidement déclencher une opération militaire visant l’un des ennemis les plus recherchés d’Israël : le chef du Hamas, Yahya Sinwar.

En très peu de temps, il devient clair que ces trois individus ne sont pas de simples passants. Deux d’entre eux avancent en tête, enveloppés dans des couvertures, tandis que le troisième, à l’arrière, porte un gilet de combat et un fusil, le visage dissimulé. Les soldats ne le savent pas encore, mais ce dernier n’est autre que Sinwar, l’homme à la tête de nombreuses opérations meurtrières du Hamas.

Les soldats du bataillon 450, équipés de caméras corporelles, enregistrent chaque instant de cette confrontation. Alors que les combattants ouvrent le feu, Sinwar est touché à la main, forçant le groupe à se disperser. Deux terroristes se réfugient dans une maison voisine, tandis que Sinwar tente de s’échapper dans une autre maison. Cependant, il est rapidement localisé par les forces de Tsahal, déclenchant un échange de tirs féroce.

Au cours de l’affrontement, un soldat israélien est grièvement blessé, ce qui pousse le commandant du bataillon à déployer un drone pour surveiller les mouvements ennemis et analyser la situation avant toute intervention supplémentaire. Le drone survole la maison où Sinwar est retranché, offrant une vue précise des derniers instants du leader du Hamas, bien que personne sur le terrain n’imagine encore l’issue fatidique de l’opération.

L’affrontement dure plus d’une heure. Finalement, un obus est tiré depuis un char, touchant directement le deuxième étage où se cache Sinwar. Cette frappe met fin à la vie du chef terroriste, bouclant ainsi l’opération. Ce n’est qu’après plusieurs heures que les soldats réalisent l’ampleur historique de leur mission : ils ont éliminé l’un des architectes du massacre d’Israël.

Pour les soldats du bataillon 450, l’élimination de Sinwar revêt une signification particulière. Après plus d’un an de combats acharnés, marqués par la perte tragique de deux de leurs camarades, Maor Lavi et Michael Gal, cette opération représente une forme d’aboutissement. Si la guerre contre le Hamas est loin d’être terminée, l’élimination de Sinwar est un symbole fort dans la lutte incessante de Tsahal contre le terrorisme, une victoire importante qui marque la fin d’un cycle sanglant.

Ainsi, à travers cette mission, l’armée israélienne démontre une fois de plus sa capacité à traquer et à neutraliser des cibles de premier ordre, même dans des circonstances extrêmement complexes.

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