Désormais plus de décès que de naissances en France

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Une première depuis la Seconde Guerre mondiale: il y a officiellement plus de décès que de naissances en France

Le nombre de décès sur l’année écoulée dépasse celui des naissances. Un déséquilibre inédit qui aura de lourdes conséquences.

C’est confirmé. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on meurt plus en France qu’on y vient au monde. « La France s’est toujours perçue comme un pays de jeunes, mais on est en train de basculer vers un pays de vieux », résume le démographe Didier Breton dans les colonnes du Parisien.

Selon l’Institut national d’études démographiques (Ined), jamais depuis 1945 les courbes ne s’étaient croisées, avec 629 000 naissances pour 630 000 décès. Une tendance certes légère mais qui pourrait se poursuivre, prévient l’institut français.

Un désir d’enfant en net recul

La jeunesse aspire de moins en moins à fonder des familles nombreuses. Selon une étude de l’Ined publiée l’été dernier, les moins de 30 ans déclarent souhaiter en moyenne moins de deux enfants, contre 2,5 il y a vingt ans. « La norme de la famille à deux enfants, si elle demeure très présente, est désormais perçue par les jeunes davantage comme un maximum que comme un minimum », souligne l’institut.

Ce recul du désir d’enfant ne concerne pas uniquement la France, mais s’inscrit dans une tendance mondiale. En 2023, la France figurait toutefois encore parmi les pays européens les plus féconds, se classant au deuxième rang avec 1,66 enfant par femme, derrière la Bulgarie (1,81) et devant la moyenne de l’Union européenne, établie à 1,38.

L’infertilité en cause

En France, la baisse des naissances est plus marquée que celle du désir de parentalité. Autrement dit, de nombreux couples veulent des enfants mais ne parviennent pas à en concevoir. La faute notamment à l’infertilité qui touche un couple sur quatre autant chez les hommes que chez les femmes.

Si de plus en plus d’adultes sont concernés, c’est notamment parce que les femmes ont leurs enfants de plus en plus tard. Le premier enfant est aujourd’hui conçu en moyenne à 31 ans, contre 27 ans il y a quelques années. Or, ce recul de l’âge de la maternité s’accompagne d’une baisse progressive de la fertilité. Selon une étude, avant 30 ans, la probabilité de concevoir un enfant en l’espace d’un an est d’environ 85 %. Elle tombe à 75 % à 30 ans, puis à 66 % à 35 ans. À 40 ans, cette probabilité chute à 44 % sur douze mois.

JForum.fr avec www.ladepeche.fr

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