Des milliers Breslev coincès en Ukraine
Le déplacement annuel de milliers de hassidim de Breslev vers l’Ukraine s’est transformé cette année en une véritable épreuve logistique. Venus se recueillir à Ouman, près de la tombe du rabbin Nahman, de nombreux fidèles israéliens ont été confrontés à une succession d’imprévus, aggravés par la guerre et par une attaque ciblant une infrastructure stratégique dans le sud du pays. Pour certains, le voyage du retour s’est soldé par des heures d’attente, des correspondances manquées et un sentiment de chaos généralisé.
Comme chaque année à l’occasion de Hanoucca, le traditionnel pèlerinage de Breslev a rassemblé des milliers de pèlerins, malgré un contexte sécuritaire tendu en Ukraine. Les participants savaient que les conditions seraient difficiles, mais peu imaginaient une perturbation d’une telle ampleur. La situation s’est brutalement compliquée lorsqu’un drone russe a frappé le pont de Mayaki, dans la région d’Odessa, un axe essentiel reliant le sud du pays aux postes-frontières menant vers la Moldavie.
Cette frappe a entraîné la fermeture immédiate du pont, forçant des milliers de voyageurs à revoir leur itinéraire à la dernière minute. Au lieu d’un trajet relativement direct vers les frontières, les bus et véhicules transportant les pèlerins ont dû emprunter des routes secondaires déjà saturées, notamment en direction du poste-frontière de Moguilev-Podolsk. Très vite, des embouteillages massifs se sont formés, rallongeant considérablement les temps de trajet.
À Ouman même, la vie quotidienne reste marquée par les conséquences de la guerre. La ville subit régulièrement des coupures d’électricité, parfois longues et planifiées, destinées à protéger le réseau énergétique ukrainien. Conscients de ces contraintes, les responsables de l’Union de Breslev locale avaient anticipé la venue des fidèles. Des générateurs et des solutions de secours ont été mis en place afin de permettre la tenue des offices et l’accueil des pèlerins dans des conditions acceptables.
Les rabbins de la synagogue centrale ont décrit un Shabbat particulièrement intense, à la fois sur le plan spirituel et humain. Les prières se sont succédé jour et nuit dans une atmosphère dense, marquée par la ferveur et la joie d’accomplir une mitsva malgré l’adversité. À la sortie du Shabbat, les danses traditionnelles ont rassemblé une foule compacte, rappelant que la dimension spirituelle du rassemblement demeurait intacte, en dépit des difficultés extérieures.
C’est au moment du départ que les problèmes se sont accumulés. La mise en place d’un pont flottant temporaire sur le fleuve Dniestr n’a permis qu’un passage partiel des véhicules privés. Les bus, chargés de dizaines de passagers, ont été contraints de faire de longs détours. Aux postes-frontières, des files inhabituelles se sont formées, entraînant des retards de plusieurs heures.
Conséquence directe : de nombreux voyageurs sont arrivés trop tard aux aéroports de Chișinău et de Iași. Certains ont découvert que leur avion avait décollé depuis longtemps. En pleine période chargée, trouver un nouveau vol s’est avéré complexe, ajoutant stress et incertitude à un voyage déjà éprouvant.
Malgré tout, l’état d’esprit général reste marqué par une forme de résilience. Beaucoup rappellent que les hassidim de Breslev sont habitués aux imprévus et aux retards. Pour eux, l’essentiel demeure d’avoir pu célébrer le Shabbat de Hanoucca à Ouman, auprès du Rebbe. Le retour prendra le temps nécessaire, mais la dimension spirituelle du pèlerinage, elle, n’a pas été entamée.
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Il faut rapatrier la dépouille du Rav en Israel. L’ Ukraine est un pays dangereux pour les Juifs. Comme tant de pays européens et autres.
Pendant des annees le voyage a oumn etait complique. Pent l »holocauste personne n’y allait. Avec l »ouverture fes frontieres a l’est est les vols bon marche beaucoupny allaient meme s’ils n’ont rien.voirvavec le rabbin.comme les juif marocains