Des dizaines de milliers de personnes fuyaient, vendredi 6 décembre, la troisième ville de Syrie, Homs,

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Des dizaines de milliers de personnes fuyaient, vendredi 6 décembre, la troisième ville de Syrie, Homs, alors que les rebelles affirment avoir atteint sa périphérie, “un peu plus d’une semaine après le lancement de leur offensive éclair” le 27 novembre, indique la BBC. La progression des forces rebelles vers le sud se poursuit, et Homs serait la prochaine étape sur la route de la capitale Damas, souligne la chaîne britannique.

Syrie : la situation au 6 décembre 2024. SOURCE : LIVEUAMAP.

Jeudi, les rebelles s’étaient emparés de Hama, plus au nord, ce qui constituait “un deuxième coup dur pour le président Bachar El-Assad, après la perte de contrôle d’Alep, la deuxième ville du pays, la semaine dernière. Si les rebelles parviennent à s’emparer de Homs, “cela pourrait constituer un tournant décisif dans la bataille contre le régime”, observe le Washington Post. “Si Homs devait tomber, Damas serait coupée de la côte, coupant en deux ce qui resterait du régime”, explique au quotidien Charles Lister, chercheur et directeur du programme Syrie au Middle East Institute.

“Ce régime est mort”.

“Homs est également un carrefour central entre la capitale et la côte syrienne. Cette zone côtière est un bastion de la communauté alaouite de Syrie, une branche minoritaire de l’islam chiite qui constitue traditionnellement la base du pouvoir de la dynastie politique Assad”, ajoute encore le titre américain.

Dans un entretien exclusif accordé vendredi à CNN, le chef du groupe militant islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), Abu Mohammed Al-Jawlani, à la tête de la coalition rebelle, n’a fait aucun mystère de ses objectifs.“Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime. Et nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif”, a-t-il déclaré.

“Le régime a toujours porté en lui les germes de la défaite. Les Iraniens ont tenté de le ressusciter en lui faisant gagner du temps, et plus tard les Russes ont également essayé de le soutenir. Mais la vérité demeure : ce régime est mort.”

La situation à Homs restait confuse vendredi soir. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et très bien informé, a ainsi affirmé que les forces gouvernementales s’étaient “retirées de la ville de Homs jusqu’à sa périphérie”, selon Middle East Eye. Mais peu après, “le ministère syrien de la Défense a déclaré que ces informations étaient ‘fausses’ et que l’armée était toujours en place”.

Ouverture d’un nouveau front à l’est.

Selon l’OSDH et des sources rebelles, le gouvernement syrien a également perdu le contrôle de Deraa, ville “symbolique” dans le sud du pays, et de la majeure partie de la province éponyme, “qui a été le berceau du soulèvement de 2011”, note The Guardian. “Dans une rare manifestation d’inquiétude”, poursuit le journal britannique, la Russie, principale alliée du pouvoir syrien, a demandé à ses ressortissants de quitter la Syrie.

Le New York Times rapporte pour sa part que “le principal mécène du gouvernement”, l’Iran, “inquiet”, a décidé d’évacuer des commandants militaires et d’autres membres du personnel du pays, tandis que l’avancée des rebelles a incité le Liban et la Jordanie à fermer leurs frontières.

Enfin, la situation semblait également critique dans l’Est, où “l’alliance soutenue par les États-Unis et dirigée par des combattants kurdes syriens, connue sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), a pris le contrôle total de la ville de Deir Ezzor” après le retrait des forces gouvernementales, rapporte Al-Jazeera.

Selon l’OSDH, les violences depuis le début de l’offensive des rebelles ont fait au moins 826 morts, tandis que plus de 370 000 personnes ont été déplacées, affirme l’ONU.

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