Des dirigeants houthis « clés » lors de frappes au Yémen

Des responsables houthistes ciblés par Washington

Les États-Unis ont affirmé avoir éliminé plusieurs hauts responsables des rebelles houthis lors de récentes frappes aériennes menées au Yémen. Cette opération, lancée il y a un peu plus d’une semaine, intervient dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, notamment lié au conflit israélo-palestinien.

Selon Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, ces frappes ont permis de neutraliser plusieurs figures clés au sein de l’organisation, parmi lesquelles le principal expert en missiles du groupe. Bien que son identité n’ait pas été rendue publique, cette élimination représenterait un revers stratégique pour les Houthis.

Jusqu’à présent, les autorités militaires américaines sont restées discrètes sur les détails opérationnels. Toutefois, Waltz a précisé que les cibles comprenaient des centres de commandement, des infrastructures de communication, des sites de production d’armement et des installations liées aux drones.

Riposte à des menaces croissantes

L’intervention américaine survient alors que les Houthis intensifient leurs menaces contre la région. Le groupe armé, soutenu par l’Iran, a récemment annoncé vouloir renforcer ses actions contre Israël, allant jusqu’à déclarer un blocus de l’aéroport international Ben Gourion, situé près de Tel-Aviv.

Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, les Houthis ont affirmé avoir réussi à perturber la navigation israélienne en mer Rouge et ont averti les compagnies aériennes internationales contre tout vol à destination d’Israël. Cette déclaration vise clairement à accentuer la pression sur l’État hébreu, dans un contexte où les tensions régionales ne cessent de croître depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.

Missile intercepté en provenance du Yémen

Dimanche, l’armée israélienne a indiqué avoir intercepté un missile balistique tiré depuis le Yémen. L’engin, qui aurait pu menacer le territoire israélien, a été neutralisé avant d’atteindre l’espace aérien du pays. L’alerte a été donnée dans plusieurs régions, y compris à proximité de Jérusalem, déclenchant les sirènes d’urgence.

Cet épisode illustre la volonté des Houthis de démontrer leur capacité de nuisance à longue portée, bien au-delà de leurs frontières traditionnelles, et ce malgré les récentes pertes subies au sein de leur commandement.

Renforcement de la présence navale américaine

Dans ce contexte de tensions persistantes, les États-Unis ont décidé de renforcer leur dispositif militaire dans la région. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, prévoit le déploiement d’un second porte-avions aux côtés de l’USS Harry S. Truman. D’après des sources relayées par Associated Press et Politico, il s’agirait de l’USS Carl Vinson, précédemment stationné dans l’océan Pacifique.

Cette montée en puissance navale vise à dissuader toute escalade supplémentaire et à affirmer la présence stratégique américaine dans une zone où convergent de nombreux foyers de conflit.

Une dynamique régionale préoccupante

L’activisme des Houthis, combiné à leur soutien revendiqué aux factions hostiles à Israël, contribue à alimenter une dynamique régionale déjà très instable. Si les frappes américaines visent à affaiblir leurs capacités opérationnelles, la menace que représente le groupe reste tangible, en particulier sur le plan symbolique et géopolitique.

L’évolution de la situation au Yémen, ainsi que l’extension des tensions vers des cibles israéliennes, rappellent combien les conflits au Moyen-Orient sont interconnectés, mêlant acteurs étatiques et non étatiques dans une toile complexe de rivalités et d’alliances.

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