Des chercheurs ont trouvé ce qui préserve vraiment la mémoire: et il ne s’agit pas de sudoku ni de mots croisés !
Par Agathe Mourey
Avoir des interactions sociales renforcerait la mémoire des lieux et des événements. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs de l’Université de Singapour.
Ce n’est pas la première fois qu’une étude met en avant l’importance des interactions sociales pour préserver la mémoire et les capacités cognitives. Lutter contre la solitude est reconnu depuis un certains temps comme étant essentiel pour garder un cerveau vif et réduire les risques de démence.
La mémoire est un processus complexe, qui comprend plusieurs étapes : l’encodage, la consolidation et la récupération. Ces mécanismes physiologiques se déroulent dans l’hippocampe, et sont les sujets de nombreuses recherches en neurologie depuis plusieurs dizaines d’années.
Les chercheurs à l’origine d’une nouvelle étude, ont récemment identifié deux zones distinctes dans l’hippocampe qui ne sont pas liées aux mêmes éléments des souvenirs. La zone appelée CA1 est associée à la mémoire des lieux et des événements, tandis que la zone CA2 est plutôt impliquée dans celle des personnes et des interactions sociales.
L’équipe de chercheurs, issue de l’Université de Singapour a ainsi étudié les connexions entre les zones CA1 et CA2 : ils ont découvert que les expériences sociales renforcent la mémoire des lieux et des événements. Leurs travaux sont parus dans la revue PNAS le 30 septembre 2025.
Avoir des interactions sociales renforce la mémoire
Les chercheurs ont analysé les effets des liens sociaux, et en particulier des interactions sociales nouvelles, sur la qualité des souvenirs grâce à des expériences sur des souris. Grâce à des manipulations génétiques, ils ont empêché l’activation de la zone CA2, liée aux interactions sociales. Résultat : les souris avaient plus de mal à se rappeler d’une tâche qui leur avait été apprise.
« Nos conclusions permettent d’expliquer pourquoi la solitude et le manque prolongé de contacts sociaux sont liés au déclin de la mémoire. En comprenant comment les expériences sociales façonnent l’hippocampe, il est possible de concevoir des thérapies visant à « sauver » la mémoire des groupes vulnérables et même à favoriser leur résilience », espère un des auteurs, le Dr Mohammad Zaki Bin Ibrahim, dans une interview pour Medicalxpress. « Il peut s’agir de nouveaux médicaments, de méthodes de stimulation cérébrale ou d’interventions axées sur le mode de vie qui maintiennent active la connexion entre les zones CA2 et CA1 et, par extension, l’ensemble du cerveau. »
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