Un témoignage dramatique suggère que les Casques bleus de l’ONU ont été soudoyés par le Hezbollah
Les terroristes capturés confirment qu’ils ont payé la FINUL pour utiliser ses avant-postes contre Israël et même ses caméras de surveillance. Cela constitue une violation de son mandat.
Par Lilach Shoval
Un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) circule sur une route dans la région de Marjeyoun, au sud du Liban, le 17 octobre 2024 | Photo : AFP
Des membres du Hezbollah capturés lors des récentes opérations terrestres des Forces de défense israéliennes (FDI) dans le sud du Liban ont révélé lors d’interrogatoires que l’organisation avait payé le personnel de la FINUL pour utiliser leurs positions dans la région, selon des sources de sécurité qui ont parlé à Israel Hayom .
Des soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passent devant une position de l’armée libanaise (à gauche) à la porte de Fatima dans le village de Kfar Kila, au sud du Liban, à la frontière avec Israël, le 6 avril 2008 (AFP/Ali Dia)
Ces sources, au courant des détails, ont révélé que le Hezbollah avait également pris le contrôle des caméras de la FINUL dans les enceintes proches de la frontière israélienne et les avait utilisées à ses propres fins. A la lumière de ces révélations et de l’échec flagrant de la FINUL à empêcher le Hezbollah de se retrancher le long de la frontière, Israël envisage de s’appuyer en priorité sur les engagements de l’armée libanaise dans tout futur accord avec le Liban, plutôt que sur la FINUL, qui s’est révélée inefficace au fil des ans et est maintenant accusée de collaborer fréquemment avec les agents du Hezbollah.
Une force embourbée dans l’échec
La FINUL, une force de maintien de la paix des Nations Unies, a été déployée dans le sud du Liban en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU à la suite de l’opération Litani en 1978 et a depuis opéré sous divers mandats. Dépourvue de pouvoirs de coercition jusqu’à la deuxième guerre du Liban, son mandat a été élargi en 2006, passant du maintien de la paix à une autorité de coercition limitée.
La résolution 1701 de l’ONU, adoptée à la fin de la guerre, autorisait les soldats de la FINUL à empêcher les agents du Hezbollah de se livrer à des activités terroristes au sud du fleuve Litani. Cependant, la force de la FINUL a échoué de manière spectaculaire dans sa mission, Israël affirmant dans certains cas qu’elle facilite même les plans du Hezbollah sous sa surveillance.
Alors que l’armée israélienne est récemment entrée au Liban pour des opérations terrestres près de la frontière afin de démanteler le réseau terroriste du Hezbollah, la FINUL a catégoriquement refusé les demandes israéliennes d’évacuer ses positions et de se retirer de la zone frontalière.
L’organisation insiste pour maintenir sa présence dans la ligne de tir, mettant ainsi en danger les soldats étrangers de divers pays qui servent dans la force. Le refus de la FINUL d’évacuer son personnel a pris Israël au dépourvu, ce qui a donné lieu à des tentatives par de multiples canaux pour persuader l’organisation de se retirer de la zone dangereuse.
Israël soupçonne que l’insistance de la FINUL à rester sur place est en partie une tentative de dissimuler son échec à empêcher le Hezbollah de s’armer et ses violations flagrantes de la résolution 1701. Pour aggraver le problème, la FINUL a récemment porté des accusations contre l’armée israélienne, affirmant que des chars Merkava étaient entrés de force dans l’une des positions de l’organisation dans un village, détruisant la porte.
L’armée israélienne a expliqué que l’incident s’était produit lors de tirs de missiles antichars sur ses forces, qui ont blessé plusieurs soldats. Pour évacuer les blessés, les chars ont dû reculer dans une zone où ils ne pouvaient pas avancer en raison de la menace de tirs.
En outre, l’armée israélienne rapporte que ces derniers mois, le Hezbollah a lancé des missiles et des roquettes sur Israël depuis des sites adjacents aux positions de la FINUL, certains projectiles atterrissant à proximité de leurs avant-postes.
Les retombées diplomatiques
Les frictions entre Tsahal et la FINUL suscitent une condamnation internationale, sapant les efforts de Tsahal pour construire une légitimité internationale pour ses opérations dans le sud du Liban et causant des dommages diplomatiques importants avec les pays européens.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a récemment déclaré : « Les terroristes du Hezbollah utilisent les avant-postes de la FINUL comme cachettes et tendent des embuscades à proximité. L’insistance de l’ONU à maintenir les soldats de la FINUL dans la ligne de tir est incompréhensible. »
Des sources israéliennes indiquent que l’ONU a l’intention de maintenir la présence de la FINUL dans le secteur même après la fin de la guerre. Cependant, compte tenu de l’échec cuisant de l’organisation, Israël envisage de s’appuyer davantage sur les responsabilités qu’il espère voir l’armée libanaise assumer, et moins sur la force de l’ONU qui n’a pas réussi à faire respecter son mandat.
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