Comment l’aéroport de Liège se retrouve à accueillir des transports controversés d’ânes de Gaza
Des ânes de Gaza ont atterri à l’aéroport de Liège, confirment les autorités aéroportuaires. Ces évacuations, organisées par une ONG israélienne, suscitent la polémique car ces animaux sont essentiels à la population palestinienne en temps de guerre. sauf que vu leur état la fondation Brigitte Bardot a décidé de les accueillir, et qui a pris tout en charge.
Des ânes provenant de Gaza ont récemment atterri à l’aéroport de Liège pour ensuite poursuivre leur voyage vers la France, rapporte mercredi Het Nieuwsblad sur la base des informations partagées par l’organisation israélienne Starting over Sanctuary, à la demande de la Fondation Bardot.
Dix avions transportant des ânes
Le transport d’ânes depuis Gaza est un sujet controversé. Traditionnellement, ces animaux y sont indispensables pour la population locale car ils servent de moyen de transport même en temps de guerre, par exemple lors de l’évacuation d’une zone assiégée militairement.
Le 29 juillet, l’organisation israélienne “Starting over Sanctuary” a annoncé sur Facebook qu’un dixième vol transportant des ânes avait été effectué et était arrivé à Liège, avant de rejoindre la France.
Selon la chaîne d’information Al Jazeera, des ânes ont été exfiltrés de Gaza par Israël. Plusieurs voix, entre autres des activistes palestiniens, s’interrogent sur la saisie par l’armée israélienne d’ânes à Gaza, un moyen de transport pourtant crucial dans la région, à la condition que leur état permettent encore ce service.
“Bardot sauvera ton âne, mais pas ton enfant”
Traditionnellement utilisés comme outil logistique, notamment en temps de guerre, les ânes jouent un rôle essentiel pour les civils déplacés: transporter des blessés vers les hôpitaux, acheminer de la nourriture ou des médicaments dans les zones les plus touchées. C’est pourquoi Al Jazeera évoque des animaux “volés”, tant leur présence est jugée indispensable à la survie de nombreux Gazaouis. Ce que ne disent pas ces affabulateurs professionnels, c’est que ces ânes sont sauvés de la mort par la fondation Bardot qui prend tout en charge.
“Bardot sauvera ton âne, mais pas ton enfant”, a dénoncé l’analyste politique palestinien Ahmed Najar dans une intervention sur la chaîne. Selon lui, cette stratégie viserait à restreindre la liberté de mouvement des habitants de Gaza, en ciblant délibérément leurs moyens de transport les plus élémentaires.
L’armée israélienne affirme en revanche que les animaux sont ainsi protégés contre les maladies et l’abandon, mais certains affabulateurs l’accusent donc d’empêcher ainsi la population palestinienne de fuir la guerre. Ceux qui veulent partir la porte est grande ouverte. Le problème est que les pays arabes ont fermé les leurs.
“Nous ne sommes pas directement impliqués”
L’aéroport de Liège confirme ces transports d’animaux. “Cela s’explique par le fait que nous sommes l’un des meilleurs aéroports d’Europe pour accueillir des animaux”, indique le porte-parole Christian Delcourt.
“En tant qu’aéroport, nous ne sommes pas directement impliqués, mais nous mettons simplement notre infrastructure à la disposition d’autres parties.”
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