Texte intégral : Déclaration du Premier ministre Netanyahu depuis la Maison Blanche
« Je crois qu’aujourd’hui nous franchissons une étape cruciale vers la fin de la guerre à Gaza et vers la préparation d’une avancée spectaculaire de la paix au Moyen-Orient. »
Voici le texte intégral de la déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu depuis la Maison Blanche aux côtés du président américain Donald Trump le 29 septembre 2025 :
Monsieur le Président,
Je tiens tout d’abord à vous remercier de m’avoir accueilli avec générosité à nouveau à la Maison Blanche. Et ensuite, je tiens à vous remercier pour votre amitié et votre leadership.
De Jérusalem à Téhéran, du plateau du Golan à Gaza, vous avez prouvé à maintes reprises ce que j’ai dit à maintes reprises. Vous êtes le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche. Et, Monsieur le Président, nous savons tous deux que nous sommes loin d’être à la hauteur.
Pendant que vous vous concentrez sur votre pays à restaurer la grandeur de l’Amérique, votre leadership à l’étranger contribue à améliorer le monde, à mettre fin aux guerres et à promouvoir la paix. Je crois qu’aujourd’hui, nous franchissons une étape cruciale vers la fin de la guerre à Gaza et vers une avancée significative de la paix au Moyen-Orient et, au-delà, dans des pays musulmans très importants.
Je soutiens votre plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza, qui atteint nos objectifs de guerre. Il permettra le retour en Israël de tous nos otages, le démantèlement des capacités militaires du Hamas, la fin de son régime politique et la garantie que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël.
Nous n’aurions pas atteint ce tournant sans le courage et le sacrifice de nos soldats incroyablement courageux. Ils se battent comme des lions pour défendre le peuple d’Israël et servent en première ligne dans la guerre entre la civilisation et la barbarie.
Monsieur le Président, lorsque nos deux pays se serrent les coudes, nous réalisons l’impossible.
Il y a quelques mois à peine, lors des opérations Rising Lion et Midnight Hammer, nous avons porté un coup décisif au programme nucléaire et balistique iranien. Votre décision audacieuse d’envoyer ces missiles B2 a renforcé la sécurité de la région et du monde.
Aujourd’hui, sous votre direction, nous franchissons une nouvelle étape pour gagner la guerre et consolider la paix. Votre plan est cohérent avec les cinq principes fixés par mon gouvernement pour la fin de la guerre et l’après-Hamas.
Tout le monde demande : « Quel est votre plan pour le jour après le Hamas ? »
Voici notre plan. Il a été adopté par le Cabinet.
Tous nos otages, ceux qui sont vivants comme ceux qui sont morts, rentreront tous chez eux immédiatement.
Le Hamas sera désarmé.
Gaza sera démilitarisée.
Israël conservera la responsabilité de la sécurité, y compris un périmètre de sécurité dans un avenir prévisible.
Et enfin, Gaza aura une administration civile pacifique qui ne sera dirigée ni par le Hamas ni par l’Autorité palestinienne.
Si le Hamas accepte votre plan, Monsieur le Président, la première étape sera un retrait modeste, suivi de la libération de tous nos otages dans les 72 heures.
La prochaine étape sera la création d’un organisme international chargé de désarmer complètement le Hamas et de démilitariser Gaza. J’apprécie votre volonté de diriger cet organisme, Monsieur le Président. Je l’apprécie vraiment, car vous avez beaucoup à faire et c’est important. Cela reflète la confiance que cela inspirera à tous, et le respect des engagements pris. Votre prise en charge de cette tâche contribuera grandement, je pense, à ce que tout aille dans le sens souhaité.
Si cette instance internationale réussit, la guerre sera définitivement terminée. Israël procédera à de nouveaux retraits en fonction de l’ampleur du désarmement et de la démilitarisation, mais restera dans le périmètre de sécurité pour l’instant.
Je pense que nous devons comprendre que nous donnons à chacun la possibilité de mener cette guerre pacifiquement, afin d’atteindre tous nos objectifs de guerre sans nouvelle effusion de sang.
Mais si le Hamas rejette votre plan, Monsieur le Président, ou s’il l’accepte et fait ensuite tout son possible pour le contrer, alors Israël finira le travail tout seul.
Cela peut se faire par la facilité ou par la difficulté, mais cela se fera. Nous préférons la facilité, mais il faut le faire. Tous ces objectifs doivent être atteints, car nous n’avons pas mené ce combat horrible, sacrifié les meilleurs de nos jeunes hommes pour que le Hamas reste à Gaza et nous menace encore et encore de ces horribles massacres.
Monsieur le Président, j’ai été encouragé par votre déclaration claire à l’ONU contre la reconnaissance d’un État palestinien. Ce serait une issue qui, après le 7 octobre, récompenserait les terroristes, compromettrait la sécurité et mettrait en danger l’existence même d’Israël.
Quant à l’Autorité palestinienne, j’apprécie votre position ferme selon laquelle l’AP ne pourrait jouer aucun rôle à Gaza sans une transformation radicale et authentique. Dans votre plan de paix de 2020, que vous venez d’évoquer, vous avez clairement indiqué ce qu’exige cette transformation. Il ne s’agit pas de belles paroles. Il ne s’agit pas de cocher une case. Il s’agit d’une transformation fondamentale, authentique et durable.
Et cela signifie mettre fin à la politique du « payer pour tuer », changer les manuels scolaires toxiques qui enseignent la haine envers les Juifs et envers les enfants palestiniens, mettre fin à l’incitation dans les médias, mettre fin à la guerre juridique contre Israël à la CPI, à la CIJ, reconnaître l’État juif et bien d’autres réformes.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que la grande majorité des Israéliens doutent que le léopard de l’AP change de couleur. Mais plutôt que d’attendre cette transformation miraculeuse, votre plan propose une voie concrète et réaliste pour Gaza dans les années à venir, où Gaza ne sera administrée ni par le Hamas ni par l’Autorité palestinienne, mais par ceux qui sont attachés à une paix véritable avec Israël.
Je pense que cela peut être non seulement un nouveau départ pour Gaza, mais aussi un nouveau départ pour toute la région.
Sous votre direction, nous pouvons revitaliser – et je dois apporter ma contribution – les accords d’Avraham. C’est ainsi qu’ils s’appellent en hébreu. Avraham. Abraham, c’est bien, Abraham, peu importe comment vous voulez l’appeler.
Sous votre direction, Monsieur le Président, nous pouvons revitaliser les accords d’Abraham que nous avons conclus il y a cinq ans. Nous pouvons les étendre à de nombreux autres pays arabes et musulmans qui ont choisi la modération plutôt que l’extrémisme.
Je pense qu’il y a une opportunité ici. Ce ne sera pas facile. C’est difficile. Mais je pense que si nous réussissons, vous avez tout à fait raison. Nous allons ouvrir des possibilités dont personne n’a jamais rêvé. Mais je pense que nous en rêvons.
Comme vous me l’avez dit, Monsieur le Président, et comme vous l’avez répété au monde à maintes reprises, vous avez dit : « Souvenez-vous du 7 octobre. Souvenez-vous du 7 octobre. Et nous le faisons. Nous n’oublierons jamais les horreurs du 7 octobre. Et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour qu’elles ne se reproduisent plus. »
Depuis le 7 octobre, les ennemis d’Israël ont appris une dure vérité. Ceux qui nous attaquent paient un lourd tribut. Mais ceux qui s’associent à nous contribuent au progrès et à la sécurité de leurs peuples.
Le président Trump vient de le dire. C’est aussi dans la Bible : « Ceux qui vous béniront seront bénis, et ceux qui vous maudiront seront maudits. » Et c’est effectivement ce qui se passe. Nous voulons ces bénédictions. Je pense que nous avons beaucoup fait ces deux dernières années pour mettre fin à la malédiction. Nous n’avons pas terminé, mais nous avons beaucoup accompli. Et nous avons beaucoup accompli ensemble pour mettre fin à la malédiction.
Je tiens à remercier toute votre équipe pour les efforts qu’elle a déployés pour parvenir à ce résultat. Je tiens tout particulièrement à remercier Steve Witkoff et Jared Kushner pour leur travail inlassable en faveur du rapprochement entre Israël, les États arabes et la région. Je leur suis profondément reconnaissant pour leur travail.
Nous avons eu un appel téléphonique aujourd’hui pour clarifier les choses. J’ai dit au Premier ministre du Qatar qu’Israël ciblait des terroristes. Il ne ciblait pas le Qatar. Et bien sûr, nous regrettons la perte du citoyen qatari. Ce n’était pas notre cible.
Et j’apprécie beaucoup la proposition du président Trump de créer un organisme trilatéral : États-Unis, Israël et Qatar, pour régler les différends respectifs. Ils sont nombreux. Mais si nous pouvions tenter de les atténuer ou de les replacer sur une autre base, je pense que ce serait bénéfique pour tous.
Je tiens avant tout à remercier toutes les personnes, la belle équipe et les nombreux collaborateurs qui ont fait tout cela, Monsieur le Président.
L’histoire a déjà montré que, sous votre direction, Israël et l’Amérique peuvent changer le visage du Moyen-Orient. Et aujourd’hui, j’espère que votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza le fera à nouveau, et bientôt. Il libérera nos otages, mettra fin à la tyrannie du Hamas à Gaza et assurera un avenir plus sûr et plus prospère aux peuples de notre région.
Merci, Monsieur le Président.
Que Dieu bénisse l’Amérique, que Dieu bénisse l’alliance indispensable entre nos pays et j’ajouterai en hébreu, gmar chatima tova , que nous soyons tous inscrits dans le Livre de la Vie.
Source: jns
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