14 des 17 membres de la commission ont voté en faveur de la demande de destitution initiée par le député Avichai Boaron, qui accuse Odeh de soutien indirect au terrorisme et de propos graves en pleine guerre. Pour que la destitution soit effective, une majorité de 90 députés devra l’approuver en séance plénière.
Be’hadré ‘Harédim – Avraham Freund
La commission de la Knesset a approuvé aujourd’hui (lundi), à une large majorité, la demande du député Avichai Boaron (Likoud) de destituer le député Ayman Odeh (Hadash-Ta’al). Sur les 17 membres de la commission, 14 ont voté en faveur, ouvrant ainsi la voie à un vote en séance plénière de la Knesset, où une majorité qualifiée de 90 députés sera nécessaire pour finaliser la destitution.
Cette démarche fait suite à la collecte par Boaron de 70 signatures de députés, en réaction à des déclarations controversées d’Odeh, que Boaron et d’autres accusent d’exprimer un soutien à la lutte armée de groupes terroristes contre Israël. Odeh aurait notamment comparé les otages du 7 octobre aux terroristes de la brigade Nukhba, félicité Gaza pour sa « victoire », et refusé de condamner les attaques contre les soldats israéliens.
Le débat s’est rapidement enflammé, et une altercation virulente a éclaté entre le député Ofer Cassif (Hadash) et le député Nissim Vaturi (Likoud), forçant le président de la commission à interrompre la séance.
Le député Boaron a réagi : « Je salue la décision de la commission, adoptée avec un large soutien de toutes les factions de la coalition et de l’opposition sioniste. Durant tous les débats, Odeh n’a exprimé aucun remords, n’est pas revenu sur ses propos, et a même répété : « Je ne retire rien de ce que j’ai dit. »
Un député qui refuse de reconnaître que le Hamas et le Hezbollah sont des organisations terroristes, et qui insulte les soldats de Tsahal en temps de guerre, n’est pas digne de siéger à la Knesset. Chaque instant de sa présence ici est une honte pour la démocratie israélienne. »
Boaron a ajouté qu’Odeh avait méprisé la procédure en ne se présentant pas à la séance du jour, comme à la précédente où il avait quitté la salle en plein débat.
« Aujourd’hui, nous avons fait un premier pas dans la bonne direction. Avec l’aide de Dieu, nous mènerons ce processus à son terme. »
Prochaine étape : le vote en plénière, où, comme mentionné, 90 voix seront nécessaires pour valider la destitution. Si elle est adoptée, ce sera la première fois qu’un député est démis de ses fonctions en vertu de l’article 7A de la Loi fondamentale : La Knesset.
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