Boycotté en Belgique, le chef israélien a été ovationné à Paris au Théâtre des Champs-Élysées.
Quelques heures seulement après l’annonce humiliante du Festival de Flandres à Gand annulant son concert prévu le 18 septembre, le chef d’orchestre israélien Lahav Shani a pris sa revanche à Paris. À la tête de l’Orchestre philharmonique de Munich, dont il deviendra directeur musical en 2026, Shani a reçu une ovation debout mardi soir au Théâtre des Champs-Élysées.
Le boycott belge, motivé par le refus reproché au maestro de « condamner la politique de son gouvernement à Gaza », avait déclenché une vague d’indignation dans le monde musical. Une pétition de soutien a déjà recueilli plus de 16 000 signatures, dont celle de la pianiste Martha Argerich, se disant « consternée ».
À Paris, Baptiste Charroing, nouveau patron du Théâtre, avait confirmé le maintien du concert malgré les pressions. L’accueil du public a transformé la soirée en acte de solidarité culturelle. Si une voix isolée a brièvement crié en hébreu son soutien à Israël avant d’être huée, la musique a vite repris ses droits. Accompagné de la violoniste géorgienne Lisa Batiashvili, Lahav Shani a livré un Beethoven vibrant, sous les applaudissements nourris d’un public conquis.
Pour beaucoup, cette soirée a symbolisé bien plus qu’un concert : une victoire contre la censure politique et un rappel que l’art ne peut être réduit au silence des boycotts.
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