Critiqué pour avoir observé Roch Hachana pendant l’A.G. des Nations Unies
Quand Loomer fustige les élus juifs : l’appel au sacrificiel engagement
Au cœur de l’Assemblée générale des Nations Unies, un débat crucial s’est tenu à un moment symbolique : le début de Roch Hachana, fête juive majeure. Profitant de ce coïncidence, la militante d’extrême droite Laura Loomer a profité de ses réseaux pour lancer une réprimande virulente envers des responsables politiques juifs et figures médiatiques juives, qu’elle accuse d’avoir abandonné leurs devoirs sacrés pendant les jours saints.
Se présentant elle-même comme une « Juive engagée », Loomer a publié sur X/Twitter une diatribe selon laquelle ceux qui prennent congé pour célébrer la nouvelle année hébraïque pardon manquent leur mission morale et politique. Elle a déclaré : « Si quelque chose vous tient vraiment à cœur, il faut mettre de côté ses congés et travailler, même pendant les fêtes. » Elle a appelé implicitement des élus juifs présents à l’Assemblée à repousser leurs célébrations et à se consacrer à contrer ce qu’elle nomme une « prise de contrôle palestinienne » au sein de l’ONU.
Ainsi que le rapportait un média s’intéressant à cette polémique, Loomer a suggéré que les Juifs impliqués dans la politique ou les médias devaient renoncer à leurs jours saints pour défendre activement Israël dans les enceintes diplomatiques mondiales. Elle a ajouté : « Tous ceux qui célèbrent Roch Hachana et travaillent en politique auraient dû agir aujourd’hui pour amplifier les critiques envers l’ONU. »
Le contexte diplomatique et les tensions internationales
Cette intervention survient à un moment où Israël fait face à une pression soutenue dans les tribunes internationales. Plusieurs grands États — notamment le Royaume-Uni, la France, le Canada ou l’Australie — ont récemment reconnu unilatéralement l’État palestinien, ce qui a suscité une vive hostilité de la part d’Israël et de ses alliés. Dans ses allocutions à l’Assemblée générale, de nombreux dirigeants ont critiqué la conduite de la guerre par Israël ; certains diplomates ont quitté la salle alors que le Premier ministre israélien prenait la parole, signe des tensions palpables.
Plus tôt, Donald Trump, invité à s’exprimer à l’ONU, avait dénoncé les reconnaissances unilatérales de l’État palestinien, qualifiant certains États de « cédant aux demandes de rançon du Hamas ». Ce contexte exacerbé crée une atmosphère où toute absence ou faiblesse de défense paraît immédiatement exploitée.
Au moment où Loomer publiait son message, celui-ci avait déjà été consulté plus de 140 000 fois, provoquant une réaction mitigée. Certains saluaient sa détermination : un utilisateur évoqua une analogie agricole de « moissons » pour souligner l’urgence, un autre s’interrogea sur la programmation stratégique de l’AGNU à Roch Hachana. D’autres, en revanche, ont dénoncé son propos : pour eux, les fêtes religieuses demeurent sacrées, même en temps de crise, et ils affirment qu’abandonner les pratiques religieuses pour des impératifs politiques, c’est saper l’identité juive.
Le passé polémique de Loomer
La prise de position de Loomer n’est pas une surprise pour ceux qui la suivent. Elle est connue pour ses déclarations provocatrices : remettant en cause des fusillades dans des établissements scolaires, propageant des théories controversées sur les migrations, critiquant les Juifs de gauche — affirmant à plusieurs reprises que certains Juifs « feraient bien d’aller se mettre dans une chambre à gaz » — ses propos ont souvent été qualifiés de racistes, antisémites ou islamophobes.
Sa présence et son influence auprès de certaines franges du mouvement Trumpiste sont également documentées : elle a été bannie de nombreuses plateformes pour diffuser des propos jugés haineux ou des désinformations répétées. Elle est déjà intervenue dans les cercles de Washington, prétendant influencer certaines décisions de l’administration américaine.
Enjeux, critiques et répercussions
Loomer agit selon une logique de confrontation : en exigeant des élus juifs qu’ils sacrifient leurs pratiques religieuses au nom d’un engagement politique, elle tente de faire de la fidélité à Israël un devoir absolu transcendant toute autre considération, y compris religieuse. Mais cette position soulève un dilemme : doit-on s’attendre à ce que les croyants, même en charge publique, renoncent à leur observance sacrée pour participer à des combats diplomatiques ? N’y a-t-il pas un droit à conjuguer identité religieuse et engagement politique ?
Certains de ses détracteurs lui reprochent d’instrumentaliser la religion pour imposer une discipline politique extrême. D’autres estiment que son ton incendiaire alimente les divisions au sein de la communauté juive. Quant aux élus désignés, peu ont répondu publiquement à ses incitations.
Mais plus largement, cette polémique éclaire un enjeu fondamental dans la relation entre religion, identité et politique : jusqu’où peut aller l’exigence de loyauté envers un État ou une cause sans étouffer la liberté de conscience et l’expression de la foi ?
Face à de telles provocations, Israël ne peut pas rester passif. Le pays doit continuer à défendre fermement ses positions dans les enceintes diplomatiques, à exposer ses arguments stratégiques, sécuritaires et moraux, et à mobiliser ses alliés. Dans un climat où la contestation de sa légitimité est alimentée par des initiatives médiatiques, toute faiblesse perçue est une brèche potentielle. Israël doit faire preuve de résilience, de lucidité et d’un leadership persistant pour préserver sa sécurité et sa vérité devant le monde.
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Loomer à 100% raison.
Les juifs mous, gauchisant, faiblards, cherchent tous les prétextes pour éviter le combat essentiel pour la pérennité d’Israël et de la Liberté.