Choc pour la coalition : huit députés de la Knesset, issus de la droite – sionistes religieux et Likoud confondus – se sont opposés aujourd’hui au projet de loi présenté par le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le député Boaz Bismuth. Le débat s’est enflammé et les députés de droite ont clairement indiqué que, dans sa forme actuelle, le texte ne propose aucune solution concrète à la crise des effectifs de Tsahal.
JDN – Baruch Shapira
Coup de théâtre au sein de la coalition : Huit députés de la Knesset, issus de la droite – du sionisme religieux et du Likoud – se sont opposés aujourd’hui (lundi) au projet de loi présenté par le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le député Boaz Bismuth. Le débat s’est enflammé et les députés de droite ont clairement indiqué que le texte, dans sa forme actuelle, n’apporte aucune solution concrète à la crise des effectifs de Tsahal.
Au cœur des objections : l’affirmation selon laquelle la loi repousse de nombreuses années la conscription des ‘Harédim et ne répond pas aux besoins de sécurité accrus depuis la guerre du 7 octobre.
Michal Waldiger (sionisme religieux) a vivement critiqué le projet : « Nous savons tous que d’ici cinq à dix ans, nous serons confrontés à un nouveau conflit, probablement plus difficile que celui du 7 octobre. Les effectifs sont un enjeu crucial. Nous ne pouvons transiger sur la sécurité. »
Waldiger a souligné que la loi ne change quasiment rien à la réalité sur le terrain : « Dans les deux prochaines années, aucun ‘Harédi ne sera enrôlé. Ce n’est que dans un an et demi que nous commencerons à mesurer les effets de cette loi, et il faudra encore des mois avant les sanctions. Quel impact cela aura-t-il sur le moral des soldats ? Sur leur motivation ? C’est inacceptable.»
Elle a également été confrontée à l’opposition des députés Moché Salomon et Ofir Sofer.
Le Likoud a lui aussi manifesté une forte opposition lors du débat. Le député Dan Illoz a déclaré : « On ne peut pas appeler cela une loi sur la conscription. Mon rêve serait de voter pour une bonne loi, mais ce n’est pas le cas. »
Le député David (Dudi) Revivo a ajouté que le Likoud ne laisserait pas une loi être adoptée avec le soutien de l’opposition arabe : « Le Likoud ne laissera pas une loi être adoptée en faveur des Arabes.»
Liste des opposants à ce jour :
Sionisme religieux : Michal Waldiger, Moché Salomon, Ofir Sofer
Likoud : Yuli Edelstein, Dan Iloz – (Revivo a exprimé son opposition, mais n’a pas encore été officiellement désigné comme opposant au vote).
Le Forum national des réservistes religieux a publié une déclaration de soutien aux trois députés du Sionisme religieux qui se sont opposés au projet de loi : « Nous félicitons Sofer et Waldiger de ne pas avoir soutenu le coup de bluff de Bismuth. Il n’y a pas de projet de loi ici, il y a un complot.»
Ils ont également appelé les élus de droite, notamment le ministre Bezalel Smotrich, le député Ohad Tal et le député Sim’ha Rotman : « Faites preuve de responsabilité nationale et soutenez une véritable loi sur la conscription qui serve la sécurité de l’État. Après deux ans de guerre, les défis sécuritaires sont énormes. L’État a besoin d’une véritable loi sur la conscription, et non d’une solution superficielle. »
Enjeux politiques : Bismuth mis à l’épreuve, le gouvernement sous pression
L’opposition de huit députés de la coalition met sérieusement en péril la loi sur la conscription. Sans le soutien unanime du bloc de droite, son adoption est improbable.
Selon les observateurs politiques, si le texte n’est pas amendé, le gouvernement pourrait faire face à une nouvelle crise de coalition.
Les discussions au sein de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité se poursuivront dans les prochains jours, mais les responsables de la coalition reconnaissent d’ores et déjà que le texte, dans sa forme actuelle, est loin de faire l’objet d’un consensus.
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