
Donald Trump et son vice-président J. D. Vance dans la Situation Room de la Maison-Blanche pendant l’opération américaine contre l’Iran, le 21 juin 2025. © UPI / UPI/ABACA
Il est midi passé, à Washington, quand l’ tire une salve de missiles contre une base américaine au Qatar, ce lundi 23 juin. Moins de six heures plus tard, Donald Trump l’annonce avec fracas sur son réseau Truth Social : l’Iran et Israël ont donné leur accord à un « cessez-le-feu complet et total ». Qui doit, si la trêve tient 24 heures, conduire à la fin de ce que le président américain appelle .
Ce mardi matin, l’incertitude subsistait. Juste après que Donald Trump a annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu ce matin sur son réseau Truth Social, Israël avait indiqué avoir accepté les termes de la trêve.
« À la lumière de la réalisation des objectifs de l’opération, et en pleine coordination avec le président Trump, Israël a accepté la proposition du président d’un cessez-le-feu bilatéral », avait expliqué le gouvernement dans un communiqué, ajoutant qu’ « Israël a éliminé une double menace existentielle immédiate, à la fois dans le domaine nucléaire et dans celui des missiles balistiques. En outre, l’armée israélienne a obtenu un contrôle aérien complet sur le ciel de Téhéran, a infligé de graves dommages aux dirigeants militaires et a détruit des dizaines de cibles du gouvernement central iranien. » Un répit de courte durée. En effet, quelques heures plus tard dans la matinée seulement, Israël accusait l’Iran d’avoir violé le cessez-le-feu en tirant de nouveaux missiles, et promettait une « forte » riposte. L’état-major de l’armée iranienne a démenti avoir lancé des missiles vers le territoire israélien « au cours des dernières heures ».
Pour rappel, l’Iran avait dans un premier temps démenti tout « accord ». Mais le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, avait en même temps affirmé à l’aube que son pays n’avait « pas l’intention de continuer » sa riposte si Israël stoppait « son agression ». Des explosions ont encore été signalées dans le ciel de Tel-Aviv et de Jérusalem à 5 h 45 du matin, et un missile a touché un immeuble de Beer-Sheva, dans le sud du pays, faisant 3 morts et 6 blessés, selon un bilan provisoire des services d’urgence israélien. La télévision d’État iranienne a finalement annoncé à 6 h 30 (heure de Paris) que le cessez-le-feu avait débuté après ces quatre dernières salves. Israël n’avait pas encore réagi.
Donald Trump, lui, a décrit un cessez-le-feu échelonné qui devait commencer autour de minuit à Washington (soit 6 heures du matin à Paris) : l’Iran est censé respecter l’accord le premier pendant 12 heures, puis Israël doit s’abstenir de toute attaque pendant les 12 heures suivantes. Et, si les armes se taisent pendant 24 heures, la guerre sera « terminée » mardi soir. Retour sur une journée où la diplomatie a repris la main, notamment avec l’aide de la médiation du Qatar.
L’Iran a prévenu Washington et Doha
Après , l’Iran avait deux options, Jonathan Panikoff, un ancien du renseignement américain spécialiste du Proche-Orient au think tank Atlantic Council : « Attaquer des bases américaines dans la région, avec le but d’avoir un impact limité, pour sauver la face », ou choisir « une attaque significative contre le personnel américain, avec une escalade qui pourrait mener à la guerre ». L’Iran a choisi la désescalade, comme il l’avait fait lors de sa riposte après l’assassinat , après une frappe ordonnée par Donald Trump.
Téhéran a tiré 14 missiles – un nombre égal à celui des bombes américaines larguées sur les sites nucléaires de Fordo et Natanz – en direction de la base militaire d’Al-Udeid, au Qatar, la plus importante pour les États-Unis dans la région avec plus de 10 000 soldats stationnés. Mais le régime des mollahs avait averti les États-Unis et le Qatar en amont. « Je tiens à remercier l’Iran de nous avoir prévenus à l’avance, ce qui a permis qu’aucune vie ne soit perdue et que personne ne soit blessé », a écrit Donald Trump.
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