Comment ce missile houthi a-t-il pu échapper aux radars ?

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Comment un missile houthi a-t-il pu échapper aux radars de haute technologie israéliens et américains ?

L’attaque d’un missile houthi ayant réussi à pénétrer l’espace aérien israélien malgré la présence de systèmes de défense de pointe suscite des interrogations sur la fiabilité des dispositifs de détection et d’interception israéliens et américains. Cet incident, survenu un dimanche matin, a révélé une faille dans le dispositif de surveillance pourtant réputé parmi les plus sophistiqués au monde.

Les Houthis, qui dépendent entièrement de l’Iran pour leur arsenal balistique, ont utilisé un missile de type « Tufan », une version du missile iranien Ghadir, dérivée du Shahab-3. Ce missile possède une portée d’environ 2 000 kilomètres, capable de couvrir la distance entre le Yémen et Israël en moins de 15 minutes. Son poids total avant lancement est estimé entre 15 et 17 tonnes, avec une ogive d’environ 650 kg, ce qui le rend particulièrement destructeur.

Le missile suit une trajectoire balistique simple : après son lancement vertical, il progresse en arc de cercle, avec son premier étage qui se sépare une fois le carburant épuisé, laissant la deuxième section pénétrer dans l’atmosphère sous l’effet de la gravité. Contrairement aux modèles plus anciens, tels que le Shahab, les préparatifs de lancement sont considérablement plus rapides, ne nécessitant que 30 minutes.

Israël, soutenu par les États-Unis, dispose d’une série de systèmes de défense avancés destinés à détecter et intercepter ce type de menace. Ces systèmes incluent des satellites espions capables de surveiller les sites de lancement potentiels, ainsi qu’un réseau d’alerte antimissile détectant la chaleur émise par les moteurs de missiles. De plus, les radars maritimes américains et israéliens en mer Rouge, ainsi que le radar à longue portée installé dans le désert du Néguev, participent à la détection et au suivi des missiles balistiques.

Cependant, le missile houthi a échappé à ce réseau de détection avancé, et ce n’est qu’une fois dans l’espace aérien israélien qu’il a finalement été abattu par le système Arrow, spécialisé dans l’interception de ce type de menace. Les raisons de cette faille demeurent floues : il n’est pas encore clair si le missile a été détecté trop tard ou si des problèmes techniques ont entravé son interception rapide.

Cet incident a relancé le débat sur la capacité des systèmes de défense israéliens à faire face à des attaques provenant de multiples fronts. L’Arrow, qui a été développé pendant plus de 25 ans pour intercepter les missiles balistiques, a rencontré ici un échec partiel, soulevant des doutes quant à sa fiabilité face à des menaces toujours plus sophistiquées. La rapidité du lancement, combinée à la trajectoire et à la technologie du missile, semble avoir compliqué la tâche des défenses israéliennes, malgré une surveillance étroite des zones de lancement potentielles.

Le fait que ce missile, bien que finalement intercepté, ait pu atteindre l’espace aérien israélien, met en lumière les défis croissants auxquels Israël est confronté dans un contexte de tension régionale accrue. Cela appelle à une réévaluation des capacités des systèmes de défense antimissile pour faire face à des attaques à grande vitesse, ainsi qu’à une réflexion sur les potentielles améliorations à apporter à la coordination entre les différents systèmes de détection et d’interception.

Dans la course aux armements, le bluff joue un rôle crucial. Il est possible que si la trajectoire de ce missile houthi a pu être calculée dès son lancement, les systèmes de défense n’aient pas été activés délibérément pour éviter de dévoiler toutes leurs capacités. La vraie épreuve des systèmes de défense antimissile se situe dans leur capacité à intercepter, ou non, un missile réellement dangereux, conçu pour causer des dégâts matériels ou humains majeurs. En ce sens, cet incident pourrait ne pas refléter l’ensemble des capacités défensives d’Israël, mais plutôt une gestion stratégique de la réponse face à des menaces perçues.

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