Colère de la rédactrice en chef Radio Judaïca, Lise Benkemoun.

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Le Conseil de déontologie journalistique belge a donné raison à une plainte déposée contre Radio Judaïca suite aux propos de Georges-Louis Bouchez sur l’attaque des bipeurs au Liban. Une décision qui divise et relance le débat sur la liberté d’expression.

L’origine de la controverse


Le 23 septembre 2024, le président du MR Georges-Louis Bouchez qualifiait sur Radio Judaïca l’attaque des bipeurs au Liban de « coup de génie des Israéliens ». Ces propos, tenus trois jours après l’opération israélienne, ont suscité une vive polémique. Nordine Saïdi, membre fondateur de Bruxelles Panthères et militant « antiraciste politique et décolonial », a déposé plainte auprès du CDJ, reprochant à la radio de ne pas avoir recadré les déclarations du responsable politique. Quatre autres plaintes ont été déposées, mais seul Saïdi a mené la procédure jusqu’au bout.

Une première condamnation historique

Le CDJ a établi que Radio Judaïca et sa rédactrice en chef Lise Benkemoun avaient violé le préambule et les articles 3, 4 et 5 du code de déontologie journalistique. Selon les recherches de Bruxelles Panthères, il s’agit de la première condamnation formelle du CDJ à l’encontre de Radio Judaïca en 46 ans d’existence.

Pour Nordine Saïdi, cette décision représente une « victoire » à la fois symbolique et politique dans un pays qu’il accuse de pratiquer le « sionisme d’État ». Il espère que ce précédent encouragera d’autres citoyens à déposer plainte contre ce qu’il qualifie d’ »organe de propagande sioniste ».

Radio Judaïca dénonce un « acharnement »

Lise Benkemoun, rédactrice en chef de Radio Judaïca, s’est dite « étonnée » de cette décision qu’elle juge « contestable ». « Nous sommes d’abord étonnés de cette décision, des plus contestables pourtant aucun appel n’est possible, ce qui pose aussi question », déclare-t-elle à i24NEWS. « Dès lors que les propos tenus par Georges Louis Bouchez sur notre antenne ne sont pas répréhensibles, pourquoi aurait-il fallu les recadrer ? »

Face aux accusations de Bruxelles Panthères, elle réfute catégoriquement : « C’est à la fois faux et diffamatoire » de qualifier Radio Judaïca d’ »organe de propagande sioniste ».

Pour elle, cette plainte masque un objectif plus large : « Ils ont utilisé comme prétexte les paroles de Georges Louis Bouchez et instrumentalisé le Conseil de déontologie journalistique pour nuire à Radio Judaïca et à sa réputation. Et à travers elle attaquer la communauté juive de Belgique dans son ensemble. »

La responsable dénonce une tentative de museler la radio : « Ils veulent museler la radio et lui faire peur. Où est la liberté d’expression dans cette affaire ? Si les positions de Radio Judaïca sur Israël ne plaisent pas à Bruxelles Panthère, ça ne justifie aucunement son vœu de museler cet organe d’information essentiel pour la Belgique. »

Elle y voit l’expression d’une « haine d’Israël et l’antisémitisme » qui « trouvent de nouveaux moyens de s’exprimer en Belgique. Heureusement que pour l’instant la communauté juive et ses amis ont un porte parole fort qui s’appelle Radio Judaïca. »

Déterminée, elle conclut : « Nous ne nous laisserons pas faire et continuerons inlassablement d’informer nos auditeurs avec professionnalisme. Nous avons confiance. La vérité finit toujours par l’emporter. »

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