En Amazonie brésilienne, Emmanuel Macron a lancé un appel solennel à la mobilisation face à la crise climatique. Depuis Belem, à l’ouverture du sommet préparatoire à la COP30, le président français a fustigé les « prophètes de désordre » qui « sèment le doute quant à l’urgence climatique », plaidant pour « la science face à l’idéologie » et « le multilatéralisme face au repli sur soi ».
Dix ans après l’accord de Paris, Emmanuel Macron a exhorté la communauté internationale à « convoquer à nouveau l’esprit » qui avait permis de sceller ce texte devenu « une boussole pour notre action climatique ». Il a déploré que les efforts actuels ne suffisent pas à contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 1,5 °C, objectif désormais jugé hors d’atteinte par de nombreux experts.
Mise en garde contre la désinformation
Le chef de l’Etat a mis en garde contre la montée de la désinformation, estimant qu’elle représente « une menace pour nos démocraties, pour l’agenda de Paris et pour notre sécurité collective ». Il a aussi appelé les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre à suivre l’exemple européen, qu’il juge porteur de « l’une des politiques climatiques les plus ambitieuses au monde ».
« Quand l’Europe prend un engagement, elle le tient », a martelé Emmanuel Macron, rappelant que la voie à suivre passait par « la sortie progressive des énergies fossiles », décidée à la COP28. Il a aussi insisté sur la nécessité d’un cadre plus strict pour limiter les émissions de méthane et réaffirmé la priorité donnée à la protection des forêts et des océans.
A ce titre, le président a annoncé un soutien supplémentaire de 500 millions d’euros d’ici 2030 pour la préservation des forêts tropicales, en lien avec la Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF) lancée par Lula. En parallèle, Paris a confirmé avoir mobilisé 7,2 milliards d’euros en 2024 pour la finance climatique, dont 3 milliards pour l’adaptation.
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